Philosophe, auteur de nombreux ouvrages, Bertrand Vergely a orienté sa recherche autour des thèmes existentiels de la souffrance et la mort mais aussi de la joie et l’émerveillement. Il a accepté de partager ses convictions profondes pour le blog de PRH.
Lire la suite « Bertrand Vergely : « Choisir de porter le regard sur ce qui est vivant » »Étiquette : joie
La joie
Cette semaine nous vous proposons un petit texte de François Cheng, écrit en écho à une œuvre de Kim En Joong, peintre sud-coréen.
Lire la suite « La joie »Les petits bonheurs
« La poésie suprême est celle de l’amour. Elle éclot des visages, des regards, des sourires. Elle peut jaillir de regards qui se croisant soudain électrisent tout l’être. » …
Lire la suite « Les petits bonheurs »AH SI VOUS SAVIEZ…
La joie qui pétille en moi, qui se diffuse dans tout mon corps quand j’embrasse mon arbre préféré. A ses pieds, je suis minuscule. Ce cèdre du Liban, bicentenaire, qui se dresse majestueux au creux de cette étendue arborée est entouré de ses deux frères, dressés fièrement jusqu’au ciel. La foudre l’a écorné, il a été blessé, il est d’autant plus beau. C’est lui qui m’a choisie. J’ai gouté à ce temps précieux où, reliée au vivant autour de moi, je me suis sentie choisie par un autre arbre, lors de la session « Corps et ouverture à mon monde intérieur ». Depuis, je pose un regard différent sur ce qui m’entoure, connectée à ce qui m’est offert de voir, sentir, goûter, respirer..
Quand je suis à ses pieds et que je l’entoure de mes bras, je me sens faire corps avec lui, j’entends battre le cœur du monde quand mon oreille se colle à lui, j’écoute le chant de la vie.
Puis-je être heureux, alors que le monde souffre ?
Peut-être est-ce une question que vous vous posez, ou que vous avez déjà entendue : a-t-on le droit d’être heureux, ou dans la joie, alors qu’il y a tant de souffrances dans le monde ? Est-ce légitime ? Est-ce possible ?
C’est une question importante et grave, car nombre de personnes s’interdisent de vivre leur vie, parce qu’un de leurs proches souffre, ou est décédé. Certains vivent le fait d’avoir de la joie comme une trahison envers un défunt, ou envers toute l’humanité
Lire la suite « Puis-je être heureux, alors que le monde souffre ? »Nous devenons ce que nous donnons librement…
Habitée par le désir d’éveiller mes enfants au sens du service, il y a quelque temps, je fis une expérience apparemment banale mais qui pourtant faillit me décourager. Au lieu du découragement, il s’est passé tout autre chose.… Lire la suite « Nous devenons ce que nous donnons librement… »
Une année de musique
Ce matin du deuxième jour de l’année nouvelle, assis devant mon ordinateur, je cherche l’inspiration pour ce nouvel article…Une manipulation hasardeuse mais providentielle de mon clavier m’entraîne sur youtube et une interview de jacques Higelin réalisée en 2014 dans le cadre de l’émission Radio Vinyle sur France Inter.
Départ en vacances : quant à la joie se mêle une sensation venue de l’enfance !!
Ça y est, l’heure du départ en vacances est arrivée !! Je me sens joyeuse et en même temps, je repère en moi une tension, un serrement au creux de l’estomac, j’ai la nausée. Je réalise que je me jette partout et en tout sens, je suis dans la précipitation, je suis comme une mouche bourdonnante, affolée.
Que se passe-t-il en moi qui me coupe de la joie ? Comment est-ce possible de ressentir des choses si antagonistes ? Lire la suite « Départ en vacances : quant à la joie se mêle une sensation venue de l’enfance !! »
Bertrand Vergely : « Choisir de porter le regard sur ce qui est vivant »
Philosophe, auteur de nombreux ouvrages, Bertrand Vergely a orienté sa recherche autour des thèmes existentiels de la souffrance et la mort mais aussi de la joie et l’émerveillement. Il a accepté de partager ses convictions profondes pour le blog de PRH. Lire la suite « Bertrand Vergely : « Choisir de porter le regard sur ce qui est vivant » »
Déménager, ça déménage !
Surtout lorsqu’on choisit de le vivre les yeux grands ouverts !
« Aujourd’hui, que personne ne nous dérange ! Entre sœurs, nous allons trier nos affaires et pleurer notre maison ! Et pour cela, nous avons besoin de temps, d’espace et de tranquillité !» Annonce solennelle de nos filles.
Message bien reçu, et la décision est prise par toute la famille : Nous vivrons ce déménagement les yeux grands ouverts, sans rien omettre de ce que cela nous fera vivre !
Je me suis bien surprise une fois ou l’autre à rêver qu’il suffirait d’un claquement de doigts pour que tout soit fait, ni vu ni connu, et hop, je serais installée dans notre nouvelle maison, sans douleur, sans avoir rien ressenti de la tristesse de quitter et de perdre. Quelle navrante illusion que celle du déni de la séparation !
C’est pourtant souvent ce que j’ai vécu dans mes précédents déménagements, le regard rivé sur le mieux à venir, le plus grand, le plus confortable…Comme si cela dispensait d’être triste de quitter ! Je me protégeais alors de tous sentiments négatifs que je croyais dangereux, voire même très indécents.
Aujourd’hui, avec mon mari et nos enfants, nous désirons ne rien manquer de ce que la vie en ses bousculades nous réserve. Nous déménageons pour plus petit, plus simple, en accord avec nos priorités de vie actuelles…Nous sommes fiers et heureux d’affronter cette nouvelle aventure ensemble et en pleine connaissance de cause, tout ouverts aux chamboulements qu’elle provoquera en nous, confiants que la vie nous réservera de belles surprises.
Donner ou vendre la moitié de nos biens, accepter de jeter, de remercier les objets familiers qu’on a aimés, objets témoins de nos joies et de nos peines, inutiles aujourd’hui et qu’il faut abandonner. Quitter nos chers voisins, dire au revoir à ces murs, à cette vue sur ces arbres, ces potagers, cette montagne qui ont entouré, nourri, bercé 10 ans de notre vie….
Tout à ma nostalgie et ma peine, voici que monte en moi de manière surprenante une sensation de joie mêlée de gratitude… Gratitude pour toute cette vie reçue et donnée. Oui, à ma grande surprise, sous la frustration et la tristesse de devoir quitter, une joie profonde et une immense gratitude m’habitent. Et je sens bien que celles-ci, personne ne pourra me les ravir. Joie et gratitude brûlent inlassablement en mon être et cohabitent, amicales et respectueuses, avec ma tristesse, qui elle, ne fera pas de vieux os.
Oui, sous l’expérience de l’impermanence que nous faisons en nous confrontant à tout le réel du déménagement, sous cette expérience que tout passe et tout finit par disparaître, que notre aventure sur cette terre aura bien une fin, voici qu’une autre expérience, tout aussi réelle mais plus profonde se fait jour en moi. Là, au tréfonds de mon être, sans l’avoir décidé ni voulu, apparaît comme une permanence, délicate et vigoureuse, de tout ce que nous sommes devenus chacun et en famille grâce et par ce bel environnement matériel, en cette maison toute imprégnée de l’âme de nos vies, de celle des nombreux amis de passage. Je découvre que rien n’est perdu de ce que nous avons vécu et de ce que nous sommes devenus, rien n’est perdu de nos liens, de ce que nous avons tissés ensemble…
Nous voilà aujourd’hui installés dans notre nouvelle petite maison, avec d’autres voisins à rencontrer, d’autres liens à tisser, d’autres paysages à contempler et à aimer….
Cette maison qui nous promet d’être témoins de nos joies et nos peines à venir, qui nous réserve des souvenirs, à nous maintenant de lui donner une âme, l’âme de nos vies partagées.
Charlotte Ghestem, Formatrice agréée PRH

