Ça y est, l’heure du départ en vacances est arrivée !! Je me sens joyeuse et en même temps, je repère en moi une tension, un serrement au creux de l’estomac, j’ai la nausée. Je réalise que je me jette partout et en tout sens, je suis dans la précipitation, je suis comme une mouche bourdonnante, affolée.
Que se passe-t-il en moi qui me coupe de la joie ? Comment est-ce possible de ressentir des choses si antagonistes ?
Lentement, remonte le souvenir des départs en vacances de mon enfance. Ces départs qui auraient pu être joyeux et légers, se vivaient dans la tension, les cris, l’angoisse.
Ce fameux coffre de la voiture à charger, à remplir semblait être le lieu de cristallisation de toutes les craintes, de toutes les peurs et insécurités.
Mais ce matin, je ne suis plus une petite fille paniquée par cette ambiance, je suis une femme adulte et je peux consciemment accueillir ces ressentis et choisir de me rendre attentive à la joie que je ressens, joie de partir, d’aller à la rencontre de nouvelles personnes, de nouveaux paysages. Et je choisis de vivre cette joie, ce qui ne m’empêchera pas de revenir à ces sensations émergées du passé, à un autre moment, avec quelqu’un qui m’accompagnera dans cette difficile exploration.
Pour l’heure, ayant pu m’arrêter et clarifier se qui se passait en moi, je peux savourer ce départ, en cueillir toutes les saveurs, sentir l’excitation : je suis en vacances !!!
Je vous souhaite de goûter vous aussi à la joie des vacances !
Annick Vauquelin, formatrice agréée PRH
Mes sensations de départ en vacances ont été vers 3 ou 4 ans de l’étonnement, avec une fine excitation car je pressentais du neuf. Même les parents étaient différents ! Et on partait vers 4 heures du matin. C’était si inhabituel.
Plus tard, ce rituel de partir très tôt, de faire un petit déjeuner en cours de route est resté un moment magique pour moi. C’était le moment de quitter la routine, de vivre une aventure dont je ne savais rien et avec des parents plus détendus. Quel bonheur en perspective !!!
Je garde de bons souvenirs des départs et des vacances jusqu’à l’adolescence. Après je me suis ennuyée quand nous partions en famille.
Tout cela pour te souhaiter un très bon départ Annick et bien sûr de belles vacances !!!
AR
Quelle marque de liberté intérieure que de décider d’accueillir la joie du moment présent, en mettant sous le coude , pour y revenir plus tard, le ressenti négatif qui vient faire le trouble-fête !
Merci Annick de nous partager ton expérience, qui peut être un encouragement à vivre la sagesse de nos émotions.
Et bonne vacances !
Les « parfums des vacances se révèlent si différents selon les âges de la vie, selon la condition sociale des personnes…
Apprécions ce temps qui nous est donné comme cette invitation du poète Charles Singer:
Voici le temps
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Voici le temps où les jours
sont des trésors
qui me sont donnés
pour trouver le goût du silence
et la couleur du bonheur,
pour changer de regard
et m’étonner devant les visages
que je croyais connaître,
pour casser les habitudes
et distribuer mon sourire,
pour aller doucement
et parler sans être pressé
par la course de chaque jour.
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Charles Singer
Je vous souhaite un agréable temps de vacances!
Françoise
Je n’ai pas connu les départs en vacances en famille car mes parents étaient agriculteurs avec un troupeau de chèvres. Aussi qu’elle a été ma joie quant, au mois d’août de mes 15 ans, nous sommes tout de même partis une semaine en Savoie ! A l’âge où, souvent, les adolescents commencent à rechigner à ce temps estival, je me souviens avoir profité pleinement de ces rares vacances en famille ; il y a eu une autre semaine, 2 ans plus tard, pour laquelle je me suis tout autant réjouis !
Avec ce soleil (très) généreux, je souhaite à tous-tes de belles journées de vacances.