Une RDR, ça vous met par terre ?

Si vous êtes un tant soit peu familier de nos formations PRH, vous savez ce qu’on entend par RDR : c’est une Réaction Disproportionnée et Répétitive. C’est-à-dire un de ces moments où votre sensibilité vous joue des tours. Par exemple, vous êtes emporté par une colère qui va bien au-delà de l’événement qui l’a provoquée. Ou bien vous êtes tétanisé par une peur qui vous paralyse.

Parfois, c’est plus subtil : telle personne vous met mal-à-l’aise, par son timbre de voix, ou son physique, qui ne vous revient pas.

Parfois, vous extériorisez cette réaction. Parfois, cette réaction reste intériorisée, mais elle vous gêne, ou vous mine. D’autres fois, il se peut aussi que vous ne ressentiez rien : vous êtes insensible, alors qu’au contraire, la situation devrait vous faire réagir…

phpers-exp-131-002_A3Dans tous les cas, une réaction disproportionnée et répétitive altère votre capacité à réagir de manière ajustée. Vous ne vous sentez pas vraiment vous-même. Vous n’êtes pas heureux de la manière dont vous réagissez. Votre liberté est altérée par cette réaction de votre sensibilité. En plus, ces réactions se répètent, dès que vous rencontrez des situations analogues.

Une utilisatrice de la formation PRH, Agnès Friberg, a souhaité nous partager sous forme d’un petit poème, son expérience sur le sujet :

Une RDR,

ça vous met par terre

Ça fout tout en l’air

C’est la croix et la bannière

C’est la fin de la lumière

Enfermement dans la tanière

Ce sont des pas en arrière

Mais il paraît que derrière

Quelque chose se libère

Un important veut prendre l’air

Il le dit à sa manière

Dans un nœud qu’il faut défaire

Pour retrouver le fil de vie

De fait, bien comprises et bien gérées, ces RDR peuvent devenir un chemin de croissance.

pharch-vil-003-016_A3Un travail d’analyse de votre ressenti, pour clarifier l’origine de votre réaction, pourra permettre de retrouver l’équilibre plus rapidement, jusqu’à même récupérer, grâce à un parcours plus approfondi, une sensibilité apaisée, nettoyée des « accrocs » qui ont pu rester incrustés en elle, et qui provoquent ces RDR.

Des outils et des repères sur ces manifestations exagérées de la sensibilité sont donnés notamment dans la session « aimer et me laisser aimer » et dans le module « Garder son équilibre en situation difficile – développer son intelligence émotionnelle ».

Un accompagnement personnel ciblé peut aussi aider à faire le clair et à retrouver ses points d’appuis.

Anne Tricault, formatrice agréée PRH

20 commentaires sur « Une RDR, ça vous met par terre ? »

  1. Bonjour,

    Ce qui est dit à propos des réactions disproportionnées sonne juste, en tout cas pour ma part, je sais ce que sont ces RDR , j’essaie d’avancer avec ces  » accrocs » . Le plus difficile pour moi , est qu’il ne m’est pas familier de les analyser, de les comprendre. Pourtant ces réactions sont des accrocs qui me permettent d’avancer, de progresser, donc de vivre plus sereinement.
    Je ne remercierais pas mes RDR, mais plutôt la vie en moi ,qui me permet de vivre vers le mieux, vers le bonheur dont chacun a droit.

    Jean François

  2. C’est une sacré bonne nouvelle qu’offre la compréhension de nos RDR. On pensait que c’était lié à notre caractère, On subissait ces réactions qui ne nous rendaient pas heureux, en cherchant plus ou moins à les justifier, en accusant les autres ou le sort. Et on découvre là qu’elles ont une histoire, une explication. Et surtout qu’on peut vraiment changer et, peu à peu, ne plus vivre ces RDR qui pourrissaient notre vie ou nous entravaient. Certes, c’est du travail. Cela ne se fait pas tout seul. Mais ça vaut vraiment le coup.

  3. Merci Anne, de nous rappeler à quel point nos RDR sont un Chemin de croissance-guérison!
    En effet accueillir avec bienveillance nos RDR, les écouter et leur permettre de nous parler c’est se donner les meilleures chances de pouvoir, au fil des déclencheurs, remonter progressivement à notre blessure-racine, celle collée à notre être dans ce qu’il porte de plus précieux et qui est ainsi « touché » si douloureusement.
    Nous consentons ainsi peu à peu à voir de plus en plus clairement que ce que nous prenions pour la « cause » n’est que le déclencheur…le révélateur de cet unique en nous, enfoui parfois loin et en attente de pouvoir s’incarner.
    Gratitude alors, pour ce chemin de Vie offert par notre blessure déclenchée autant que révélée.
    Nicole Langlois-Meurinne

  4. Bonsoir, en lisant le mécanisme des RDR, je suis en train de vivre une en recevant un mail qui touche à ma blessure profonde, celle collée au plus près de l’être, à savoir je suis rejetée dans l’amour que je porte à l’autre. Cela me ramène bien sûr à la douleur du rejet de ma maman et la personne qui l’éveille n’y est pour rien…étant donné qu’il s’agit de la racine de ma blessure profonde et que je sens en moi cette tristesse, les larmes qui coulent, lire cet article me fait énormément du bien…je me sens comprise et je peux me laisser accueillir les émotions enfermées. Merci à vous, merci à l’outil PRH.
    Juliana

    1. Merci Juliana de te laisser vivre tes ressentis, de les accueillir avec bienveillance et de nous faire le cadeau de ta vulnérabilité et de ton authenticité dans ce vécu.

      1. Merci François…l’extraordinaire est que le soir même j’ai accueilli en moi des colères et tristesses liées à cette blessures, le lendemain matin la douleur est apparue accompagnée de tristesse…avec douceur et tendresse je me suis accueillie et quelques minutes plus tard j’ai senti que j’ai lâché prise par rapport à ces relations ou soit je rejette la personne soit je veux la récupérer…dissolution de mes vouloir du moi-je, libération, plus de tension, plus de douleur, plus de tristesse…uniquement la paix ! Merci pour votre présence à chacun!
        Belle et douce journée!

    2. Merci Juliana pour votre analyse fine.
      En effet, c’est bien malgré elles que les personnes « déclenchent » ces réactions en nous. Elles n’en ont pas l’intention ( dans 99% des cas, « ça » se déclenche en nous , quelque chose venant d’elles vient pile nous toucher dans un endroit sensible, dont elles sont souvent inconscientes, et , parfois, nous aussi ne sommes pas forcément conscients du déclencheur… )
      Votre prise de conscience est un pas important vers la libération, en prenant du recul, en laissant votre sensibilité s’apaiser. Vous avez déjà beaucoup d’expérience pour réussir à le faire.ça s’appelle « gérer sa sensibilité ». Et cela permet aussi de gérer ses relations, en évitant d’accuser les autres…
      Et puis, il y a aussi les RDR qui se déclenchent en moi, face à des tâches à accomplir, où l’autre n’a même pas déclenché quoi que ce soit.. Encore de la vie à libérer, qui reste encore coincée quelque part…

      1. Merci Anne pour ce témoignage qui me permet de lâcher-prise sur une attente « quand serai-je bien, apaisée comme les formateurs PRH »…encore une attente/illusion du moi-je qui créer une tension dans ma tête. Je m’invite à me laisser vivre sans attendre une fin ou un début de quelque chose d’autre que ce qui est déjà là…l’apprentissage dans une continuité sans fin…

  5. il y a des RDR qui ont la peau dure…Mais je peux témoigner d’un apaisement néanmoins au fil du temps et du travail sur elles …
    Merci à Agnès Friberg aussi, que je salue !

  6. Whahoo ! très inspirant pour moi ce que tu nous partage là, Juliana. Merci encore. Je te souhaite (et nous souhaite à tous) un très beau cheminement plein d’émerveillement à travers cet accueil intérieur du sensible. Bien fraternellement, François

  7. Merci pour ce blog. Vous n’évoquez pas que ça peut aussi être pénible pour l’environnement (par exemple le conjoint que je suis) de « supporter » les RDR de mon conjoint. Nous avons découvert ces RDR au cours d’une session sur le conflit dans le couple. Mais ma femme me dit que ça lui fait bcp de bien d’exploser comme ça et donc que je n’ai qu’à m’y habituer… Facile à dire mais moi ça me fiche par terre pendant 1/2 journée et elle au bout d’une heure elle a déjà oublié sa RDR!!!

    1. Oui, vous mettez aussi le doigt sur  » comment gérer ses RDR sans abîmer le climat relationnel avec ses proches » . Accueillir ses réactions et ses sentiments internes sans les juger est un pas important, car nous ne sommes pas responsables de ce que nous ressentons… mais nous sommes responsables de ce que nous en faisons ! C’est là que « gérer sa sensibilité » est un acte important, qui fait aussi partie du chemin de croissance. Quand nous vivons une RDR, il est souvent nécessaire d’évacuer la charge, la tension émotionnelle. Mais nous pouvons aussi choisir le moyen de le faire. Par exemple, aller évacuer une grosse colère en allant couper du bois, taper sur un coussin, crier dans un endroit où ça ne cassera les oreilles de personne.Si nous nous défoulons sur nos proches, cela ne va pas arranger la relation. L’autre, même s’il est déclencheur involontaire de la réaction, n’a pas à prendre toute la charge qui est réveillée , et en écoutant votre témoignage, je comprends que cela ne vous laisse pas indemne.
      La relation de couple est souvent un terrain particulier qui éveille beaucoup de RDR , car nos anciennes blessures affectives peuvent y être plus fréquemment réveillées
      En somme, cette étape d’accueil de la sensation « brute » , tout en respectant les autres, n’est qu’une étape, il est nécessaire d’aller dans un travail sur soi plus en profondeur pour pouvoir entrer dans l’intelligence de la réaction. La méthode est explicitée dans plusieurs stages, par exemple « aimer et me laisser aimer », et  » développer mon intelligence émotionnelle »

      1. Certes …
        Et en même temps, si ce message répond à ce que pourrait faire la compagne d’Antoine pour remédier aux souffrances qu’il endure lorsqu’elle est prise par une RDR, j’entends aussi dans son témoignage à lui, d’une part, qu’elle ne semble pas forcément prête à faire le chemin proposé et, d’autre part, une demande du type « comment faire pour ne plus subir ces RDR qui me sont si pénibles ? »
        Et à cette question, il y a aussi peut-être des compléments de réponse à apporter pour qu’il puisse d’abord mieux se protéger puis aussi exister face à ces RDR, non ?

  8. Je fais suite aux 3 commentaires laissés hier :
    pour trouver « le bon » stage je vous suggère de regarder sur notre site PRH-france les programmes et dates des stages. Puis de vous mettre en contact avec les formateurs indiqués sur le planning , pour vérifier en quoi l’un ou l’autre pourra être plus adapté à votre besoin. Il sera aussi probablement nécessaire de poursuivre avec un accompagnement personnel.
    Et pour répondre à la question « comment faire pour ne plus subir ces RDR qui me sont si pénibles ? »
    Les tensions sont inévitables dans la relation entre deux êtres différents, qui ont chacun leur histoire. Elles ont à être gérées, bien évidemment. Le 1er moyen pour avancer, c’est de faire le clair sur ce qui est réveillé en soi. Puis d’ éclaircir les choses avec son partenaire, se donner des règles de communication « non violente ».
    Il existe une méthode quand les tensions sont là , récurrentes, et qu’elles abîment la relation , dans le stage « mieux gérer tensions et conflits ». Pour se mettre en recherche du point précis qui fait problème ( Pour moi, pour l’autre… ce n’est pas toujours situé au même endroit), entrer dans une compréhension profonde de ce qui se joue pour l’un et pour l’autre, et trouver des pistes de résolution durables, concertées, pour ré-ouvrir un dialogue apaisé, et justement éviter les phénomènes de fermeture, protection , mise à distance… qui à terme, nuisent vraiment à la relation.

    1. Je suis avec intérêt tout les commentaires. RDR égal colère?? Je suis pas certaines. Un oui pour être apprécié au risque d’être envahi n’est elle pas une RDR. Achever les plats à table par économie où pour toutes autres raisons ne sont-elles pas des RDR..Je remarque souvent que les personnes mette en lien RDR et colère? Bien à vous.

    2. Bonjour Anne,

      Quand j’ai lu « … éviter les phénomènes de fermeture, protection, mises à distance… », j’ai ressenti une gêne que j’ai laissé de côté dans un premier temps.
      Aujourd’hui, je vois plus clair sur les raisons de cette gêne ce qui m’amène à écrire ce nouveau message … :
      Attention, en effet, à ne pas mettre dans le même panier ce qui relève de la réaction et ce qui relève d’un juste discernement, voire d’un mouvement de l’être : pour moi la protection émane d’un mouvement de l’être, non d’une peur de la sensibilité.
      Et sans vouloir en faire porter la responsabilité à qui que ce soit, je sens de l’injustice à la lecture de ce que Antoine nous partage ici.
      Aussi, me semblerait-il fort souhaitable de l’aider à trouver les ressources pour qu’il arrive à se protéger de ce que, actuellement, il subit et de réussir à dire « NON » au déversement sur lui du mécontentement ou de la colère d’autrui, d’ou qu’elle vienne.
      D’ailleurs, c’est bien le terme de « protection » qu’il a repris et approuvé, lui-même.
      Bien cordialement,

      François

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