L’être : ça vaut le coup de chercher de ce côté-là en soi !

Comme convenu (voir l’article L’être, ce potentiel qui nous habite), voici de nouveaux extraits d’ouvrages récents qui évoquent cette dimension positive et dynamique de la personne humaine, que PRH appelle l’être.

Frédéric Lenoir écrit dansla guérison du monde La guérison du monde (Fayard, 2012) : « J’ai la conviction que la psyché – l’âme, au sens large du terme –, représente un continent dont l’exploration constitue l’une des conditions du bonheur, du bien-être et de la réalisation de soi… Je suis persuadé que le développement personnel peut apporter sa pierre à l’édification d’un monde pacifié, plus équilibré, plus facile à vivre, plus riche du point de vue de la signification et des buts de l’existence. » Ces affirmations rejoignent les observations de PRH : connaître son être et en vivre contribue à son bonheur et à des relations harmonieuses.

la bonté humaineAu terme d’une étude très fouillée, Jacques Lecomte (La bonté humaine, Odile Jacob, 2012) écrit ceci : « Au départ, mon objectif, en écrivant cet ouvrage, était simplement de rééquilibrer la perspective négative souvent exprimée sur l’être humain, en montrant l’autre facette, plus positive. Or plus j’avançais dans mes lectures, plus je constatais que le fond de bonté est davantage constitutif de notre être que la tendance à la violence et à l’égoïsme. J’ai longtemps rejeté l’idée d’une nature humaine, quel qu’en soit le contenu, considérant qu’elle véhiculait une vision déterministe. A la suite de ce périple intellectuel qui m’a pris plusieurs années, il m’apparaît aujourd’hui clairement qu’il existe en nous une potentialité innée à la bonté, à l’empathie et à l’altruisme. Il ne s’agit pas là d’une vision naïve : la possibilité de la violence existe également, bien entendu, mais il ne s’agit que d’une possibilité par défaut. » Oui, il existe une aptitude innée à la bonté au fond de nous. Nous avons pu y être éveillés, ou pas. Mais elle aspire à vivre et à se développer, comme toutes les capacités positives que nous portons en nous, au niveau de l’être.

Thomas d’Asembourg, dans un articlele bonheur dans tous ses états intitulé le bonheur dans les relations (in Psychologie positive : le bonheur dans tous ses états, Jouvence éditions, 2011) évoque ce vers quoi tendent les personnes qu’il accompagne : « C’est un état de paix intérieure de plus en plus profond, de plus en plus stable et « transportable » que nous pourrions porter en nous quelles que soient les circonstances et donc à travers les intempéries de l’existence, état qui se révèle par nature contagieux… Tout être humain peut pressentir qu’une partie de nous tend vers une qualité d’être et d’être ensemble plus subtile, aspire à vivre des rapports de synergie et de co-création où prévalent l’imagination, l’intuition, la bienveillance, la force intérieure, ainsi que la paix et l’appartenance qui en résultent. » De fait, on peut trouver au fond de soi un lieu de paix, de solidité et de créativité, à partir duquel nous aspirons à vivre des relations constructives. Plus on devient familier de son être, plus il devient « transportable », c’est-à-dire accessible en tous lieux et toutes circonstances…

Le Docteur Christophe Fauré, psychiatre, maintenant ou jamaisaborde la question du milieu de la vie dans son livre Maintenant ou jamais !  (Albin Michel, 2011). « Au cours de notre construction psychique, sous l’influence de notre éducation… nous avons également refoulé des aspects très positifs de notre être, des dimensions de notre personnalité que nous n’avons simplement pas « choisi » d’activer ou de valoriser au cours de notre développement. Comme dans un hangar de stockage, tout ce que nous sommes se trouve, pour le moment, sur les étagères de notre inconscient. Cela n’a pas disparu pour autant. Ces aspects de nous-mêmes non choisis, ce non-exprimé, ce non-développé persistent, par-delà les années, sous forme de potentiels dont nous avons toujours l’intuition, même très confusément… Tout cela sommeille d’un sommeil léger : le « non-choisi » cherche toujours à se faire entendre… De ce lieu intérieur nous proviennent des vagues de nostalgie qui résonnent parfois douloureusement, comme un appel lointain de ce que nous sommes et que nous n’avons pas encore choisi d’être… » Dans le refoulé de notre inconscient, il n’y a pas que des blessures et de la souffrance (il y a en a), mais il y a aussi des potentialités qui appellent à s’actualiser : elles font partie de notre être. Pour qu’elles adviennent, il s’agit d’en prendre conscience, et de choisir de les vivre.   

Et vous ? Votre expérience rejoint-elle celle de ces quatre auteurs, et celle de PRH ? Percevez-vous un essentiel positif en vous ? Comment le décrivez-vous ? N’hésitez pas à prendre la plume pour partager, avec vos mots, votre expérience de votre être. Dans un monde où nombre de nos contemporains vivent beaucoup à partir de leurs peurs ou de leurs principes, nous avons besoin de témoignages que vivre en accord avec son être est possible, réaliste, et constructif.

Régis Halgand, formateur agréé PRH

Pour aller plus loin avec PRH :

Le stage « Qui suis-je ? » permet une exploration fouillée et dynamisante de sa personnalité profonde. On en retire beaucoup de clés et de compréhensions nouvelles pour sa vie.

Pour les personnes ayant suivi plusieurs stages, la session « Aller au bout de mon authenticité » permet d’approfondir son expérience et connaissance des différentes composantes de son être.

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5 commentaires sur « L’être : ça vaut le coup de chercher de ce côté-là en soi ! »

  1. Sans doute Freud n’aurait pas écrit ceci : « Quand je me demande pourquoi je me suis toujours efforcé d’être juste et bon, je ne trouve aucune réponse. » * s’il avait cherché du côté de son être. Les progrès qu’il a fait faire à la compréhension de l’être humain ne se sont pas arrêtés avec lui. Comme le montre cet article ils se sont poursuivis et se poursuivent.

    * Cité par Charles Juliet in Ces mots qui nourrissent et qui apaisent, éditions POL

  2. Dans son ouvrage « Maintenant ou jamais », le Dr Christophe Fauré a une définition de la nostalgie dans laquelle je me reconnais. Mais j’aimerais aller plus loin dans le commentaire que Régis fait de cet ouvrage : « Pour qu’adviennent les potentialités qui appellent à s’actualiser, il s’agit d’en prendre conscience ».
    Je suis d’accord qu’il s’agit d’une prise de conscience, mais comment la provoquer en soi ? là est ma question.
    C’est alors que le mot de nostalgie me tend une perche pour aller plus loin. Je livre ici mon expérience de la nostalgie : je la vis comme un appel de l’intérieur (que je ne reconnais pas naturellement comme tel) à être plus que ce que je crois. Elle est le langage de mon être, de cette autre part de moi que je ne connais pas.
    Alors , comment reconnaître qu’elle est un langage ? Comment faire en sorte que la tristesse qui me taraude devienne énergie, élan, action, joie, espérance ?
    En l’interrogeant, en lui donnant la parole.
    Et si celle-ci me manque ? La provoquer comme je jetterais une bouteille à la mer, en cherchant la bonne porte (personne, groupe, ouvrage, œuvre d’art …) qui me permettra de m’ouvrir à cette autre part de moi-même, à la fréquenter, à la reconnaître plus familière que ce que je croyais, et digne de confiance .
    Anne Brunot

  3. Je suis bienheureuse d’être ici 🙂 Je découvre ce blog et cet article.
    J’aime beaucoup l’idée de l’ étagère de l’inconscient sur laquelle on a laissé notre dimension positive, toujours là, plutôt poussiéreuse pour beaucoup d’entre nous, mais toujours là…
    J’adore la notion d’être en pleine conscience et je la vois comme un espace de vie, un espace vaste comme l’exprime Eckhart tolle lorsqu’il parle de la connaissance de soi en tant qu’espace dans le moment présent. Je ne médite pas (encore) mais je trouve cet espace, cette connaissance de l’être dans le vaste champ de mes émotions créatrices : c’est là que mon être vibre et se libère avec bonheur et joie. Merci de ce partage.

  4. Je me représente mon être comme un jardin…peut-être le jardin d’Eden où Dieu aimait rendre visite à Adam et Eve avant leur défiance. Ce jardin est beau, paisible, lieu de Présence avec Celui qui m’attend pour dialoguer avec moi, et me donner à goûter sa présence et son amour. Lieu de silence, lieu de paix, lieu d’écoute, lieu de plénitude.
    Je peux décider de m’y rendre quand je veux, il est toujours ouvert.
    Mais j’ai à exercer ma volonté et ma liberté pour m’y rendre, bien que parfois la beauté sous toutes ses formes, m’y introduise sans mon intervention délibérée.
    Je pourrais laisser ce jardin en friche – jusqu’à en oublier son existence – si je n’en prenais pas soin.
    En prendre soin, c’est tout simplement m’y rendre le plus souvent possible.

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