« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits… Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne… La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. »
En 1948, en réaction à la barbarie de la seconde guerre mondiale, l’assemblée générale de l’ONU naissante adoptait la déclaration universelle des droits de l’homme, dont sont extraites ces fortes affirmations. Depuis des siècles, de nombreux textes ont affirmé que la liberté de l’individu et la liberté des peuples font partie des droits fondamentaux.
Pourtant, combien d’humains vivent aujourd’hui dans des pays en guerre ou soumis à des régimes dictatoriaux ?
Combien vivent dans des pays où les droits humains sont bafoués ?
A l’heure où la Russie envahit l’Ukraine, après l’arrêt violent de la démocratie à Hong-Kong, et tant d’autres conflits dont on parle si peu, comment réagissons nous ?
Peut-être l’indifférence ou le repli sur soi peuvent nous guetter. C’est souvent le signe d’une insécurité intérieure, que nous fuyons. Vérifions ce qui se passe en nous, honnêtement, sans nous juger ou nous culpabiliser. Si trop de peines déjà nous accablent, nous pouvons fermer les yeux pour ne pas en rajouter, et c’est parfois nécessaire, temporairement. Mais il est possible aussi que l’indifférence ou le repli sur soi soient des freins puissants à notre évolution, qu’ils nuisent à notre bonheur et à notre insertion positive dans le monde. Osons regarder cela : nous pouvons changer.
L’accablement, la peur, la résignation, le sentiment d’impuissance peuvent nous habiter : accueillons ces mouvements intérieurs, s’ils sont là. Le cas échéant, analysons ces sensations, qui peuvent s’enraciner loin dans notre histoire.
La révolte, l’indignation, la colère peuvent bouillonner en nous. Accueillons ces sensations, et prenons le temps de regarder de quoi elles sont faites. Il peut y avoir le réveil de révoltes anciennes, lors d’agressions que nous avons subies. Il y a aussi, au cœur de notre être, une puissante aspiration au respect, à la liberté, à la paix et à la solidarité qui peuvent s’exprimer fortement, face aux injustices. Prenons le temps d’écouter ces mouvements intérieurs fondamentaux : ils nous poussent à nous redresser, à agir, à surtout ne pas capituler. Quand l’essentiel en nous est atteint, rugit une saine colère ! Prenons le temps de discerner à quoi nous sommes appelés, pour contribuer à l’humanisation du monde.
Si vous avez déjà fait des formations PRH, vous avez probablement perçu avec plus d’acuité combien notre conscience profonde est un bien précieux pour notre vie, toujours disponible pour nous éclairer. Nous avons en nous des ressources positives, plus que nous ne l’imaginons. A l’heure où le changement climatique s’accélère, à l’heure où des tyrans entraînent des peuples entiers dans l’affrontement ou la désolation, nous avons la capacité de réagir ! Usons de notre liberté pour poser des actes de paix et de réconciliation, vis-à-vis de nous-mêmes et des autres ! Engageons-nous à bâtir une société plus conviviale et juste, dès maintenant, dans nos actes du quotidien, dans nos relations, et dans des activités solidaires.
Laissons-nous inspirer par les mots de Nelson Mandela : « Être libres, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »
Régis Halgand, Président de PRH France
Merci de ton article Regis…
Merci Régis pour ce rappel des valeurs essentielles de nos démocraties En même temps, tu nous invites à bien ressentir ce qui anime, sans renier ces sensations quand elles sont désagréables à nos yeux. Tu nous encourages aussi à faire émerger ce qu’il y a de beau en nous: nos aspirations à la paix, à la justice, au Beau et au Bien. Croyons et agissons avec les forces qui nous animent, que P R H nous fait découvrir et développer. Nous avons tous en nous un pouvoir d’agir: à chacun de le ressentir et de le mettre en oeuvre. Encore merci!
Merci Régis, et PRH. J’attendais effectivement ce matin à l’arrivée du lien vers le blog, cette prise de parole forte, et sensible … au près et au loin.
La Vie est forte …même si ces jours-ci ma peine est grande.
Merci Regis de cet éveille a la conscience de chacun, a l’ajustement intérieur pour sentir la justesse des paroles à dirent et des actes a poser en toute liberté face a la situation du moment . Cela m’engage a m’appuyer sur ce que je sens pour les choix a faire par mon action ou mon vote pour le bien être de la société .
Merci Régis pour tes paroles; j’y entends un appel à ne pas croire que je suis impuissante face à cette guerre !
A quoi je suis appelée ? Quels pas concrets pour construire la paix, collaborer à plus de vie et d’humanité ?
Oui, Régis. Que cette liberté aille jusqu’à nous rendre responsables de la liberté de l’autre, des autres.
L’article de Régis est arrivé alors que j’étais dans la sideration et la désolation.Il m’a permis de comprendre ces premières sensations et d’en sortir.La révolte,la colère ont alors surgi parce qu’un essentiel a été atteint:le respect de le Vie!Ma peine est immense mais j’ai recontacté en moi des forces positives pour participer ,à mon niveau,par mes actes à vivre les paroles de Mandela .
Merci ,Régis, ton article est magnifique et très aidant.