Parfois on rencontre quelqu’un qui a aucun moment ne désespère jamais de vous.
Il dispose d’un regard appelant.
Il a une manière de vous attirer vers « un plus » quand bien même seriez-vous dans un état intérieur délabré ou une situation sans issue apparente. C’est une affaire de présence, d’attitude, de regard et d’action.
Ces personnes, je les appelle les orpailleurs de l’homme.
Ils ne sont pas comme ces gens qui ont à la bouche des paroles faciles d’encouragement. Ces gens qui sont censés « vous remonter le moral » mais qui vous le font, en réalité, descendre encore plus bas dans les chaussettes. Vous savez, ces gens que vous dérangez avec votre mal-être, qui ne le supportent pas, parce qu’il révèle le leur, et qui donc s’empressent de vous nier en disant que cela ne va pas si mal, qu’il faut vous secouer et que, tout compte fait, la vie est belle… Et si vous ne vous empressez pas de leur faire risette, ils se détournent de vous en disant que décidément vous ne faites aucun effort pour vous en sortir…
L’orpailleur, lui, accepte de demeurer dans l’eau boueuse qui est la vôtre, de se pencher sur vous, de prendre délicatement toute cette merde dans laquelle vous êtes, et de se mettre à la recherche de la pépite d’or qui est là et que personne ne voyait plus… Pas même lui…
C’est cela être espérant pour l’autre. Une sorte de pari fou que l’on finira par trouver, au cœur de la situation la plus désespérée qui soit. Car les pépites d’or sont là même si on ne les voit pas.
Alors, l’orpailleur recommence sans cesse ; jusqu’à ce que vous preniez vous même « la batée » (le récipient de la photo).
Bernard Descampiaux, ancien formateur PRH
Belle image: l accompagnateur prh est en quelque sorte un orpaillleur:
Il vient voir avec nous dans les bas fonds de notre âme…
Bien vu!
Bien que connaissant déjà cette analyse, j’ai autant de joie à la relire aujourd’hui. Elle me met aussi bien du côté de celui qui reçoit ce regard espérant, que de celui qui le donne sans se regarder le donnant. J’ai tant reçu de ce regard que je travaille à me rendre disponible pour l’offrir à nouveau. Je trouve là mon bonheur, un bonheur paisible, durable, profond. Du roc !
Merci Mr pour cette méditation qui me parle vraiment. Vos mots sont tellement justes et résonnent en moi car ils font écho à ce que je vis depuis tant d’années.Quand quelqu’un croit en vous, sans être certain que vous trouverez ce que vous cherchez mais, il est là à vos côtés. Comme vous le dites ,il espère en vous; je suis d’accord que c’est un pari fou mais c’est la seule chose à vivre. Parier que la Vie sera la plus forte. J’ai pu le constater auprès de plusieurs personnes: un psychologue, une religieuse, un couple d’amis , mon accompagnatrice P R H. Toutes ce personnes ont cru en moi quand moi-même je n’y croyais pas . De vrais orpailleurs que je ne remercierai jamais assez!
Ce texte me va droit au coeur … c’est une fois de plus l’histoire de ma vie …
J’ai moi-même connu cette « orpailleuse », accompagnatrice BENEVOLE PRH qui a toujours et jusqu’au bout cru en moi, alors que tout s’écroulait autour de moi.
Je vivais alors un divorce subit et difficile avec 2 enfants en bas âge.
Grâce à elle, j’ai pu traverser tout celà …
Parfois, je lui en voulais de ne jamais baisser les bras devant ce qui pour moi était un manque de réalisme, et c’est ainsi qu’ensemble, NOUS avons fini par trouver la « PEPITE »
… et merci encore à PRH d’exister !!!
Oui en effet l’orpailleur à expérimenté, reçu ce Regard pointu mais doux et bienveillant, ce Regard perçant qui Voit, tel un troisième œil , capable de déceler l’enfoui, le caché, le protegé…. Il a expérimenté que oui au fond de lui – meme et de l’autre, demeurent ces pépites , un précieux qui attend d’être libéré de sa gangue pour rayonner sa Beauté en Joie.
L’orpailleur peut alors dire:: « Viens, ensemble nous allons chanter, danser, nager dans l’arc en ciel, tu n’es plus seul tu peux oser ta Vie »
. …malgré tes doutes, tes résistances, tes peurs, tes pas de détours apparents, tes démissions, parfois même tes abandons… l’orpailleurs lui persévère en son Regard, continue à Voir loin ton diamant,, ton saphir, ton émeraude unique.
Comme le dis si bien le vers intraduisible de Keats: « À Thing of Beauty is a Joy for ever ».
Comme il est bon de croiser ce type de regard de foi en l’autre et en ses multiples pépites, alors que tout porterait à croire à certains moments qu’il n’y a plus rien à attendre, ni à espérer … Avoir fréquenté des orpailleurs de l’homme, avoir moi-même bénéficié de leur regard d’humbles chercheurs confiants à mes côtés alors que ma vie était profondément déstabilisée, m’a fait expérimenter cette vérité de la présence de pépites insoupçonnables en l’être humain quand l’épreuve nous assaille.
C’est ce regard que nous pouvons cultiver pour nous faire présent à l’humanité actuelle et à tous les défis auxquels elle est confrontée. Quand le doute me guette parfois devant l’ampleur des ajustements à faire, ton texte, Bernard, réactive en moi cette foi profonde en ce gisement de pépites invisibles et potentiellement salvatrices, sous l’épaisseur de la boue qui éclabousse nos écrans.
Pouvoir trouver le beau, le merveilleux dans la grisaille est une grande qualité . C’est très humain , c’est porter un certain regard, le regard de l’homme aimant . Un regard de paix , de compassion . Je pose mon regard aimant sur l’être aimé…..
Bonjour,
Je me sens touchée par « le regard appelant ».
Me revient une parole de P. Baudiquey « Bénis soient les regards assez tendres, assez fous, assez vrais, pour me donner le cœur de m’esperer encore, de m’attendre à quelqu’un d’autre en moi.
Les vrais, les seuls regards d’amour sont ceux qui nous espèrent, qui nous envisagent au lieu de nous dévisager « .
J’aime cette parole et pouvoir rencontrer de tels regards est une grâce, une chance et ils fécondent nos vies.
Je me suis sentie fécondée par certains regards et ils m’ont permis d’oser croire en moi.
Ils m’ont permis de choisir et d’agir pour mon bonheur.
Mais aussi de de choisir et d’agir pour avancer avec d’autres que moi et croire à un à-venir meilleur.
Chaque goutte d’eau à son importance et si petite que soit ma contribution je me sens unie à toutes les gouttes d’eau qui contribuent à la marée qui élevera notre humanité.
C’est bon de se sentir avec vous, avec tous ceux et toutes celles qui se sont sentis(ies) appelés (ées) et qui osent aller de l’avant et se trouvent embarqués.
J’aime l’image de la barque.
Je vous remercie pour tous vos partages.
Anne Marie
Je suis rejointe par ces paroles qui me parlent de la puissance du regard !
Voir l’autre dans son mystère, consentir pour moi à ce regard qui toujours croit en moi; c’est puissant et ça me parle de la foi en l’Homme !
bonjour BERNARD,curieuse attitude de ces personnes qui savent scruter et parfois percevoir ce que recele le psychisme humain….à ce propos ,et sans droit d auteur,je vous recommande le visionnage de l excellente série » EN THERAPIE »diffusé tous les jeudi soir sur ARTE TV ,de vrais diamants sur canapé….
35 épisodes et des acteurs au top !!
voilà de quoi éveiller notre curiosité….
merci à tous les chercheurs d’or!
j’ai écouté un podcast de Vincent Houba « ouvrir nos yeux sur l’invisible avec Christiane Singer ».
Une chose me touche en me donnant espoir et rejoint votre précieux texte , c’est que lorsqu’on rencontre une personne qui nous aime inconditionnellement et qui sait humblement qu’elle ne peux rien faire pour nous, la guérison peut opérer .
Votre expression me permet de reconnaitre avec humilité combien j’ai besoin de l’autre, de ce vis à vis de cette nature , et que mon accompagnatrice PRH est cet orpailleur.
Votre message me rejoint et me fait penser à un très bel album jeunesse, « Tu es précieux » de Max Lucado :
Dans ce conte, tous les jours, les petits personnages en bois appelés Vémiches (un air de Pinocchio) font la même chose : ils se collent des étoiles dorées (des ponts points) ou des ronds gris (des mauvais points) les uns sur les autres.
Les jolis Vémiches, qui ont le bois bien lisse et une belle peinture, reçoivent toujours des étoiles. Les plus doués également. Mais les autres, ceux qui n’ont aucun talent particulier, qui ont le nez trop long ou dont la peinture est écaillée, reçoivent toujours de vilains ronds gris.
C’est le cas de Punchinello…. Il a tellement de ronds gris que lui qu’il fini par s’en ajouter lui-même, sans savoir pourquoi.
Un jour, il rencontre le sculpteur Eli. Il va aider Punchinello à comprendre qu’il a beaucoup de valeur…
Cela fait plusieurs années que je pense à ce livre quand je travaille avec des formateurs PRH.
Je vous le recommande, aux adultes comme aux enfants.
« Tu es précieux », de Max Lucado, 36 pages, Editions CLE, 14 €.
Bonne journée.