Nous vous offrons ce matin cet article paru sur le Blog de nos amis les formateurs de Belgique.
Véronique Decabooter, son auteur, nous le partage avec joie et générosité.
Il nous est précieux, en ces temps de pandémie, de pouvoir nous nourrir de ces perles qui jaillissent !
Bonne lecture !
Françoise Parmentier, formatrice PRH agréée
PS : à la fin de l’article, une proposition de groupes de paroles pour les parents.
« Notre ami se bat aujourd’hui contre un cancer. Au cœur de cette épreuve que nous traversons avec lui, étonnamment, je sens en moi une force tranquille, une force qui accueille l’adversité dans son essentiel : la vie qui continue à se livrer au cœur de ce qui, à première vue, est un insupportable
Son humanité reste inébranlable. Dans ce combat au corps à corps avec la mort, sa profonde bienveillance, son souci de l’autre, son accessibilité, sa générosité, son authenticité, restent intactes. Il continue à me donner une leçon de vie. Dans cette capacité qu’il a de rester entouré, de se réjouir de la venue de l’autre, sa manière de faire sentir combien notre présence est importante, il vient me délester de mes gravités. Il m’ouvre au contact avec ma légèreté profonde, ce lieu en moi où je me connecte à une vie dépourvue de crispations inutiles. Il m’emmène sur le chemin d’un autre possible : accueillir le souffle de la vie présent, accessible, à tout instant.
Pourtant, ce matin, la légèreté semble m’avoir désertée. En moi c’est la déroute, toutes mes énergies sont sollicitées pour contrer une activité que je redoute. Ma sensibilité mène la danse. L’accès à la légèreté semble bouché. Une prise de recul s’avère nécessaire pour ne pas me laisser emporter par le chahut intérieur. Je m’arrête et choisis de me reconnecter à cette expérience féconde vécue au contact de notre ami. Je me laisse prendre par le bon goût de cette sensation profonde. Je prends quelques instants pour m’y désaltérer. J’accède à nouveau aux profondeurs de ma vie, là où plus rien ne semble compliqué.
Combien sommes-nous à nous battre avec l’adversité ? Qui d’entre nous n’est pas régulièrement confronté aux chamboulements intérieurs ? C’est le lot de tout être humain. Selon notre personnalité c’est tantôt la bagarre, tantôt l’évitement, l’arme dont nous nous servons pour en sortir.
Il existe pourtant un autre chemin, qui demande un peu de dextérité pour s’y mouvoir avec aisance : celui de l’abandon à nos ressources profondes, à nos inspirations qui ne se laissent entendre qu’au cœur du silence intérieur. C’est alors un espace intérieur qui s’ouvre, une énergie nouvelle qui se donne.
On ne s’autoproclame pas “léger”. La légèreté demande qu’on lui prête l’oreille, elle se nourrit de petites attentions quotidiennes, d’arrêts sur image, elle se gonfle par une immersion régulière dans les profondeurs de notre être. La légèreté demande notre adhésion, elle demande que l’on s’investisse, elle se donne au pas à pas de nos oui à nous délester.
Laissons-nous gagner par notre légèreté ! »
Véronique Decabooter, Formatrice belge agréée PRH
Quelques pistes proposées par PRH Belgique pour doper votre légèreté
Je m’arrête à une expérience où je me suis senti.e vivre ma légèreté. Je prends le temps de me laisser la goûter, je la savoure.
Je m’arrête à une expérience que je me suis surpris.e à vivre avec une certaine légèreté. Qu’est-ce qui, venant de moi, m’a permis de vivre cela ainsi ?
Je repère un moment récent que j’ai vécu avec une sensation de lourdeur. Qu’est-ce qui m’a pesé ? Y vivre ma légèreté, m’aurait invité.e à quoi ? Je laisse s’exprimer ma créativité !
PS : Suite à la demande de parents qui vivent l’expérience du confinement avec leurs enfants, nous proposons des groupes de paroles spécialement pour eux. Comme d’autres initiatives proposées par PRH pour aider à vivre cette épreuve du confinement, ces groupes de paroles sont gratuits, animés bénévolement par les formateurs PRH. Retrouvez l’ensemble de ces propositions sur le site de PRH France
Je suis attirée et touchée par cette légèreté à laquelle m’éveille cet article, une légèreté qui se vit sans crispations, mais aussi une légèreté qui s’accueille et qui ne se décrète pas : on ne s’autoproclame pas léger… Une légèreté à la fois légère, profondément humaine et très digne, qui regarde le réel et me fait l’aimer tel qu’il est. Merci
Quelle bonne idée de nous interpeller sur ce thème de la légèreté.
Merci pour ces réflexions,
ce compagnonnage avec PRH-Belgique
et pour les propositions pour doper notre légèreté.
Merci pour la fréquence des articles sur ce blog depuis le confinement.
Ces lectures sont précieuses pour moi. Cela m’apprend, m’enrichit beaucoup, cela me touche, me questionne…Merci aussi pour ces propositions de groupe d’échange ; une super expérience qui m’a aidée hier, régénérée !
Dans cet article, je me sens touchée par le mot : « dextérité »…Pendant mes études d’infirmière, c’était un problème pour moi ! Un soignant qui fait un soin ou manipule une machine doit faire preuve d’une grande dextérité. Et j’étais lente, malhabile, si mal à l’aise. Il me fallait beaucoup de temps, d’encouragement, d’essais, avant d’atteindre la dextérité. Un vrai labeur pour moi. .
Aujourd’hui, je souris. Ce mot je le connais bien. Je sais la volonté, la patience, la persévérance qu’il implique. Je souris car oui, aujourd’hui, je me sens très motivée à travailler ma dextérité mais pour un tout autre objectif. Un objectif qui me réjouit et que je sens central en moi. J’ai envie que le chemin vers mon être me soit de plus en plus facile, de plus en plus familier.
Cet article m’encourage à continuer de m’offrir des temps d’être en cette période difficile.
Bonjour
Ce texte me parle de Douceur.
Je la ressens au travers de l’accueil, du partage, de l’être qui se dit et qui se partage.
La simplicité d’une vie est douce et elle est légère quand l’abandon se vit.
S’abandonner à la réalité du Temps qui passe, à la réalité d’une Vie terrestre qui a un début et une fin et, qui entre ces deux événements peut se vivre intensément ou non selon ce que l’on choisit.
Chaque jour est un jour nouveau et en ce jour je choisis de goûter à la Joie du temps donné pour Ecouter les oiseaux, Lire vos partages, sentir la chaleur du soleil, prendre des nouvelles d’une amie…
Toutes ces petites choses qui sont grandes en réalité et qui concourent au Bien de l’Humanité.
Je reste en lien d’humanité avec chacun et chacune d’entre vous.
Anne Marie
« ll existe pourtant un autre chemin, qui demande un peu de dextérité pour s’y mouvoir avec aisance : celui de l’abandon à nos ressources profondes, à nos inspirations qui ne se laissent entendre qu’au cœur du silence intérieur. C’est alors un espace intérieur qui s’ouvre, une énergie nouvelle qui se donne. »
Merci profondément pour cet autre chemin qui nous est partagé et proposé …