L’été comme une carte postale…
Souvenirs collectés qui s’étalent…
Photos, films et objets trouvés
Au cours d’une visite, d’une randonnée
Cailloux ramassés ou pommes de pin
Coquillages aux doux tons pastels
Et cette jolie plume d’un beau ton brun
Gardée à côté de ces feuilles de trèfle…
Et puis …
Vol d’un aigle planant dans l’azur du ciel
Et mouettes criant en suivant le bateau
Les marmottes prenant un bain de soleil
Dont le sifflement résonne et fait écho
Teintes rosées d’un coucher de soleil sur la mer
Brumes s’évaporant des sommets à l’horizon
Goûts acidulés, sucrés, amers
Des glaces, boissons ou fruits de saison
Sons, saveurs, odeurs, panoramas
Tous ces souvenirs sont aussi là
Les évoquer les fait revivre comme des trésors
Causant nostalgie…
ou énergie !
Pour retourner aux tâches quotidiennes
Et garder ses sens en éveil
S’apprivoiser à la conscience pérenne
Que la beauté de la vie se révèle à qui s’y éveille
En vacances et aussi toute l’année
Et forge en nous du précieux comme de l’or…
Des merles qui ont mangé les cerises du voisin
Un chat qui fréquente le fond du jardin
Des poires mûres qui attendent d’être cueillies
Une promenade en pédalant le long du canal
Et le vent dans les branches odorantes d’un tilleul
Une odeur vivifiante de pluie
Au fil des jours, ce qui semble banal
Mérite souvent plus qu’un coup d’œil
En ville, musées, théâtres, parcs ombragés,
Magasins aux vitrines attrayantes,
Bars ou cafés ouverts dès le matin
D’où émanent des odeurs appétissantes
Terrasses fleuries et jardins partagés
En vélo ou à pied, sentir le vent souffler
Et regarder un couple se donner la main
Garder ses sens en éveil pour la rentrée
Devenir conscient
Que beaucoup de trésors sont à notre portée
Dans les objets, souvenirs passés
Et aussi là, maintenant…
Dans nos mémoires et nos sensations
A fréquenter sans modération !
Béatrice Sablonnière, formatrice agréée PRH
Pourquoi un souvenir, plus qu’un autre, va-t-il rester présent, comme imprimé à jamais ?
L’étang s’enfonce tranquillement dans la forêt, chaque jour j’ai le bonheur de pouvoir y nager loin dans cette forêt-étang, chaque jour seule avec mes rencontres de tortues, martin-pêcheur et son cri strident, héron, canards sauvages ou brochet, tanche, carpe sauteurs, éclaboussement joyeux de lumière aux milles gouttes…
Mais ce jour-là, alors que je nageais absorbée toute entière par la douceur de l’eau glissant sur ma peau, une toux, une drôle de toux sur la rive toujours solitaire… en levant les yeux j’aperçois une ravissante « chevreuil » qui broutait…j’approche de ma nage ô combien silencieuse, ne laissant dépasser que ma tête…j’approche jusqu’à un mètre de la rive où broutait ma rencontre …si proche de pouvoir même la « toucher »…j’enlève mes lunettes et c’est alors qu’elle s’interrompt et me dé-visage: deux grands yeux noirs ourlés de khôl qui disent tout l’étonnement sans effroi, étonnement qui contemple…
Son regard d’étonnement rencontre le mien d’émerveillement, pour y pénètrer loin …nous demeurons, ainsi, ensemble, dans ce moment de rel-ation, telle une éternité.
Quel cadeau ! Quelle rencontre ! Kiff suprême de ma journée, comme une note indicible tout au fond de mon cœur.