Qui d’entre nous ne connaît pas un proche, un collègue, touché par ce phénomène ?
D’abord, il s’agit de savoir ce qu’est véritablement un burn-out ; ce n’est ni une dépression, ni une rupture d’équilibre. Le burn-out est un état d’épuisement physique et psychologique lié à un stress chronique, qui dure dans le temps. Les facteurs de stress sont multiples:
- Des facteurs extérieurs, liés d’une part à des modes de vie de notre société (société de la rentabilité, de la performance, du « tout tout de suite » ; pressions (professionnelle, familiale, parentale), renforcées parfois par un sentiment de précarité « si je perds mon travail, pas sûr que j’en retrouve un après… »….Et liés d’autre part, à des modes organisationnels : personnel réduit, rythme et charge de travail excessifs, exigences accrues, objectifs mal évalués, perte de sens…
- Des facteurs intérieurs, liés au profil de la personne et à sa manière de fonctionner : en effet, le burn-out ne touche pas toutes les personnes pourtant exposées au même contexte de travail : le burn-out touche des personnes qui aiment leur travail, qui y sont très engagées, voire passionnées, qui aiment le travail bien fait, qui y engagent leurs valeurs, qui sont souvent perfectionnistes et peuvent avoir du mal à déléguer.
Comment s’en prémunir ?
S’en prémunir, c’est repérer quelques signes avant-coureurs qui, conjugués et vécus fréquemment, peuvent être significatifs d’un potentiel burn-out à venir : parmi eux, les sensations d’être fatigué, sous pression, physiquement faible ou malade, avec des difficultés de sommeil, délaissé, avec une sensation de ras-le bol, de « assez, ça suffit ! », parfois déçu par les autres, peu reconnu, ce qui va pousser à en faire davantage…
Il faut souvent être accompagné par un professionnel compétent ; l’accompagnement consistera alors à :
- repérer ce qui dans l’environnement ne me va pas et distinguer ce sur quoi je peux agir, ou pas.
- être aidé à conscientiser ce qui dans ma manière de fonctionner peut favoriser le burn-out.
- être aidé à changer ces modes de fonctionnement, à comprendre où ils s’enracinent pour pouvoir les réajuster.
Outre l’accompagnement individuel qui peut être très aidant pour faire ce travail, nous venons de concevoir un nouveau stage PRH de 2 jours qui permet d’identifier les facteurs qui influencent ma qualité de vie au travail, ce qui conditionne mon bien-être au travail et sur quels leviers je vais pouvoir agir pour être acteur, actrice, d’une meilleure qualité de vie au travail.
Ce module « Ma qualité de vie au travail : prévenir le burn-out. » fait faire le point sur ma manière d’être engagé(e) dans mon travail, afin de sentir ce qui est ajusté, et ce qui est à faire évoluer.
Alors plus lucide, je pourrai agir, opérer les réajustements nécessaires pour retrouver un équilibre perdu, une satisfaction au travail et plus de justesse dans ma manière de m’y engager.
Enfin, il s’agit bien sûr d’être désireux(se) de retrouver ce rapport juste au travail, mais surtout cette relation à moi-même plus douce, plus bienveillante, plus respectueuse, et de choisir de m’en donner les moyens.
Si ce nouveau module vous intéresse, sachez qu’il sera animé par Anne Flatin, à Lyon, du 7 au 8 novembre 2018.
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à la contacter :
anne.flatin@prh-france.fr
Marie-Odile Crozat, formatrice agréée PRH
Bonjour et merci M Odile pour ton article si clair, si précis sur la survenue de ces épisodes. Je le transférerai à un de mes neveux qui a subi un problème cardiaque assez important et s’est arrêté un mois ainsi qu’à d’autres proches travaillant dans l’industrie.
Cet article m’encourage à :
– faire le point sur mon rapport au travail,
– et sur mes (dys)fonctionnements
– observer ces signes avant-coureurs qui m’entraînent dans « le rouge ».
Merci !!!!!!
Pour avoir mis deux ans à m’en sortir (et encore…) je peux dire que c’est un vrai problème et une vraie souffrance : comment redémarrer après un burnout ? Comment guérir de ce qui s’est passé et qui y a mené? Et surtout : comment prévenir et avoir conscience de ce pour quoi on est en déni ? (qui le caractérise aussi)…
On peut rester fragilisé un moment après un burnout et ce qui m’apparaît maintenant encore plus clairement qu’avant c’est qu’il y a un avant et un après.
Merci pour cet article qui m’incite à conscientiser encore plus ce que j’ai longtemps nié : éviter, oublier de prendre soin de moi pour « faire mon travail ».