Pour moi, les vacances, c’est fait pour se reposer, pour se retrouver aussi, en famille, en couple, parfois avec les amis pour tisser des liens plus forts, et parfois, partir à la découverte.
C’est la découverte en famille que nous avons choisie , cette année. A la découverte des Etats Unis, dont nous nous faisons tous une idée, ne serait- ce que par les images et les films. Mais là, c’était « pour de vrai ». Et c’était le sud, une région que je ne connaissais que par le film « autant en emporte le vent », et par les images vues à la télé il y a 10 ans de l’ouragan Katrina sur la Louisiane.
Qu’est ce qu’il m’en reste de plus marquant ? Il y a bien des choses qui m’ont fait vibrer au niveau sensible, des paysages splendides qui m’ont émerveillée, et des aspects qui m’ont choquée, voire révoltée. Mais ce que je choisis de vous partager aujourd’hui, c’est 2 émerveillements, tout simples.
La calme et la sagesse d’un chauffeur de taxi de New Orléans, à mon départ vers l’aéroport, pour rentrer travailler en France . Sans bagages ! (restés enfermés dans la voiture verrouillée, une péripétie extrêmement désagréable quand on est à 2 heures du décollage).J’étais assez furax contre celui qui avait négligemment laissé les clés à l’intérieur. Mais ce chauffeur était très calme. Il avait vécu un ouragan. Il n’avait certainement pas la vie très facile. Loin de minimiser ma gêne en la comparant à de vraies catastrophes, il m’a juste dit. « We are all human. We can fail ». « Nous sommes des humains. Nous pouvons faire des erreurs”. Ah là là. Retour à la sagesse. Je me suis posée, et j’ai laissé tomber ma colère. Je me suis tournée vers autre chose. Encourager les autres, restés auprès de la voiture, tout en dédramatisant. Je pouvais partir sans bagages, ce n’était pas insurmontable. Ce qui nous a permis, à tous, de reprendre notre calme. De trouver le temps de déverrouiller la voiture, et de récupérer mes bagages, à temps. Mais tout ceci avec l’acceptation de cette erreur, très gênante pour moi, mais qui n’a jamais fait d’erreur ?
Le 2ème émerveillement, c’est ce que nous avons vécu à Charleston. Nous voulions entendre des Gospels. Il se trouve que nous avons participé à une célébration dominicale à l’église méthodiste africaine qui avait subi un attentat en juin dernier. C’était sans l’avoir fait exprès. Mais quel cadeau d’être là. Quelle force. Quelle beauté dans cette ferveur à chanter. Nous avons rencontré des personnes qui ne voulaient pas se laisser abattre ni laisser tomber l’espérance, ni se laisser entraîner dans la vengeance. Une vraie communauté, qui nous a reçus à bras ouverts. Et c’est là que je découvre l’art de la résilience : partager ensemble les joies et les peines, chanter, danser, échanger, se donner du baume au cœur. Et cela permet de se remettre debout, avec l’aide des autres.
J’ai été touchée par les expressions de fraternité, d’accueil, par les chaleureuses poignées de main ou accolades reçues. Des inconnus qui nous remercient d’être là, avec eux.
J’aimerais que ce blog puisse être aussi un lieu d’expression de vos émerveillements, petits ou grands. N’hésitez pas à communiquer vos réactions, vos témoignages, que nous puissions échanger des « vitamines » sur vos émerveillements, vos rencontres vitalisantes..
Anne Tricault, formatrice agréée PRH
Pour aller plus loin dans l’écoute de vos résonances, repérer où elles s’enracinent, et aussi mieux gérer vos émotions, un apprentissage facilité par les stages » développer mon intelligence émotionnelle« , « mieux gérer stress et émotions « , et » à l’écoute de mon monde intérieur « .
Merci Anne de nous convier à goûter nos émerveillements !
Me promener dans les bois avec mes deux petits fils de 6 et 7 ans vient me chercher dans mon émerveillement…de leur émerveillement!
S’arrêtant devant un insecte inconnu posé sur un champignon connu, Tom concentré, présent et toute attention me dit » Tu sais Maminou, une vie qui disparaît c’est tout un univers qui disparaît ! »
J’ai vérifié, ni ses parents, ni l’école à laquelle il ne va pas….ne lui ont proposé cette phrase….
Un enfant qui grandit dans un environnement sécurisant, dans l’amour et le respect de qui il est en profondeur, va être capable de rejoindre en lui cet émerveillement « naturel » envers la Beauté de ce qui EST….capable de l’exprimer et d’y communier avec nous. Quel bonheur !
Nicole Langlois-Meurinne.
Pour moi,les vacances,c’est dans un premier ressenti,me sentir éclaboussée de solitude!
Le temps des vacances,c’est un temps où les activités s ‘ arrêtent, les amis sont en famille…alors comment vivre ces coupures relationnelles?
Alors moi,je pense très fort aux oubliés de la vie qui ne peuvent vivre des temps familiaux,comme moi, qui n’ont pas l’énergie de « sortir de chez eux pour se mêler à la foule…Je me sens très proche d’eux …
Je me dis ,alors,la chance que j’ai de « voyager » au coeur de mon être et d’y puiser ma grande capacité d’émerveillement…Je m’émerveille devant ces familles en vacances à La Rochelle,qui découvrent cette belle ville,où je suis témoin de gestes de tendresse,de regards et de cris joyeux d’enfants jouant sur la plage,je m’émerveille devant cette palette automnale,je m’émerveille de la musique des vagues…
Ma solitude me rend sensible à d’autres solitudes,ce Monsieur et son déambulateur,toujours seul ,assis sur le même banc…à qui je dis un petit bonjour!
Il s’en vit des solitudes sur les bancs publics…et la mienne aussi…devenue ,ô combien positive et légère à porter,quand ce temps de vacances,apparemment vide devient un temps de réflexion profonde,
où je peux goûter, malgré tout,à cette vie intérieure intense,puissante ,aimante,source de louanges pour tout ce qui m’est offert si je sais écouter, regarder,sentir…
Alors ,les richesses qui se vivent dans cette solitude adoucissent la petite pointe d’amertume présente au fond de mon coeur…
Françoise
Petit émerveillement du matin, tout près de chez moi ; le rouge et le jaune des arbres dans le ciel déjà tout bleu ; ces feuilles qui recouvrent presque ma voiture, et que je dois chasser du pare-brise, comme je le ferais pour la neige ; et puis un peu plus tard, joie de saluer la personne de l’accueil de l’hôpital où je travaille : les patients font la queue, toujours trop longue, l’interpellent, souvent tendus, inquiets ; elle les laisse partir plus confiants, elle a répondu à leurs questions ; la joie qu’elle vit dans son travail au service des autres rayonne, sa beauté rayonne. Dans mon bureau, il n’y a pas de fenêtre mais cela ne me manque pas, je suis pleine de toute cette vie. Merci Anne
Merci pour ces éclats de lumière partagés Merci pour vos regards attentifs a ces petits riens qui ouvrent une fenêtre sur la puissance de la vie.
Je rentre d’un stage PRH et je m’émerveille, je m’émerveille de la vie, de sa puissance, de son intelligence, de la vie qui se fraye un chemin en chacun, un chemin unique, et je m’émerveille de l’espièglerie de cette vie, elle est étonnante, surprenante ! j’aime cette vie qui pétille !
« lieu d’expression de vos émerveillements… petits et grands »; échanger des « vitamines » de croissance: complètement partante! je viens partager combien un concert dans un très grand auditorium de ma ville m’a procuré, assez récemment,un émerveillement à la fois doux et fort. Doux par la beauté des voix du choeur s’exprimant avec intensité et jubilation; fort par la densité d’écoute des spectateurs que j’ai perçu comme des ondes de communion humaine et fraternelle. Voilà, ceci s’est passé il y a quelques mois mais je conserve en moi cet émerveillement fait de force et de douceur.