Le temps du deuil
A la Toussaint, il est de tradition que nous prenions un temps pour honorer nos morts. Cette période est vécue de manière douloureuse pour bon nombre d’entre nous. Cette souffrance ressentie est le signe d’une cicatrice intérieure qui demeure après le décès d’un proche. Ceux qui ont traversé un deuil peuvent témoigner que cette épreuve a modifié leur vie, qu’ils ont un nouveau rapport à la vie, que cette épreuve, les a amenés à grandir.
Dans les premiers temps après la perte d’une personne proche, le goût de vivre est souvent mis à mal. Nous traversons des moments difficiles de souffrance et de solitude avec la sensation souvent de n’être compris par personne ! Nous pouvons vivre durant la même journée des états psychologiques variés et parfois même contradictoires.
Le deuil n’est pas une maladie, mais une blessure.
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. » Lamartine exprime bien cette sensation de non vie qui nous envahit tout particulièrement dans les premiers temps d’un deuil. La réalité nouvelle est dure. Nous avons beaucoup de mal à accepter la rupture de la relation. Colère, culpabilité, honte, grande fatigue, sentiment d’abandon envahissent la sensibilité. Les pensées se crispent sur le passé. La peur d’oublier l’être aimé mobilise notre tête le jour et la nuit. Tout se passe comme si nous cherchions inconsciemment à empêcher la coupure de cette relation à laquelle nous tenons. Intérieurement, nous n’arrivons pas à lâcher cette présence qui est devenue « absence » dans notre quotidien.
Le deuil : un chemin de croissance
Cette acceptation, qui apparaît souvent comme impossible au début d’un deuil, va se faire très progressivement, en même temps qu’une réorganisation de sa vie. Ainsi, le deuil est un long et difficile chemin qui nécessite un travail personnel psychique important pour intégrer la perte de la personne, retrouver un équilibre de vie et s’engager dans une vie nouvelle. En ce sens, le processus de deuil est un chemin de croissance.
Les conditions qui favorisent ce mouvement de croissance de la personne en deuil
L’expérience de PRH dans l’accompagnement des personnes qui traversent ces situations nous apprend toute l’importance de prendre conscience de ce que l’on vit à l’intérieur de soi à chaque étape du deuil. Cela permet à la personne de mieux s’accepter dans les différents mouvements intérieurs inhérents aux étapes du deuil traversées.
Ce travail d’acceptation et d’avancée demandera de la patience, de l’énergie et d’établir une bonne relation à soi, un respect des forces de son corps, sans se juger. Il sera nécessaire d’adapter ses choix d’activités au potentiel d’énergie disponible en évitant deux écueils :
– d’une part, le repli sur soi trop grand et qui dure, pouvant entraîner un véritable enfermement.
– d’autre part, l’activisme qui vise le plus souvent à éloigner les sensations de souffrance et la peur de sombrer dans le chagrin.
Un deuil nécessite de prendre du temps pour soi, une attitude que nous avons du mal à vivre surtout dans ces moments, où nous ne ressentons plus, en nous, l’élan de vie. Ici, choisir des relations compréhensives, bienveillantes et vitalisantes est très important.
Participer à un stage PRH « Trouver un chemin de vie après un deuil » apporte une aide efficace lorsqu’on est touché par le décès d’un proche. Il permet de :
- mieux se comprendre et sortir de certaines peurs ou de la culpabilité,
- mieux percevoir l’étape de deuil traversée,
- avancer dans l’acceptation du réel
et ainsi cheminer progressivement vers plus de vie.
Ce stage PRH de deux jours permet de s’arrêter pour accueillir tout ce qui se passe à l’intérieur de soi et de se rendre progressivement attentif(ve) aux manifestations de la vie en soi. C’est un lieu de partage, dans le respect du vécu de chacun. La qualité des relations au sein du groupe redonne une vitalité. Il permet de « s’autoriser à vivre ou revivre » ! Il permet de découvrir et de développer une relation avec le défunt d’une autre nature, plus intériorisée. Ainsi, petit à petit, la vie de son être devient plus accessible et un chemin de croissance s’ouvre.
Philippe Charrier, Formateur agréé PRH.
Pour aller plus loin avec PRH
Le stage « trouver un chemin de vie après un deuil »
Il me parait important de mentionner aussi l’épreuve de deuil à traverser dans le monde professionnel après un licenciement sec (en 24H à 1 semaine; sans explication valable), très fréquent aujourd’hui. A très vite
Je vous partage ce que j’ai reçu et expérimenté: à chaque souvenir évoquant la perte ou ce que l’on avait alors vécu, dire: »ça a été, ça n’est plus, cela ne sera jamais plus » opère peu à peu une intériorisation, une distanciation qui permet ensuite de pouvoir réorienter nos énergies. Je l’ai vécu après mon départ à la retraite d’institutrice d’école maternelle.
Bonjour,
Juste une question : pourquoi cet article n’est-il pas signé. Même si j’ai aimé le contenu du coup, pour moi, cela fait pub pour le stage.
Cordialement
Bonjour,
L’auteur de cet article est Philippe Charrier.
C’est un oubli de notre part que je corrige tout de suite.
Merci d’avoir l’œil.
Je me réjouis que vous ayez apprécié cet article
Cordialement
Brigitte Daunizeau, modératrice du blog
Bonjour
Parents en deuil d’un enfant nous avons organisé une rencontre en novembre 2013 sur le thème du deuil. Nous avons beaucoup réfléchi et écrit : Le deuil d’un enfant, chemin de croissance ?