Découvrir au travers d’une session comme le stage « Qui suis-je ? » nos capacités, nos dons, identifier nos aspirations à nous déployer, nous met dans un fort élan de vie. Sentir vivant en nous nos capacités relationnelles, d’organisation, notre sens de l’accueil, notre bonté…nous pousse à les actualiser dans notre vie quotidienne.
Mettre en œuvre nos réalités positives vivantes en nous, nécessite la mobilisation de toutes nos instances. Notre tête, notre corps, notre sensibilité, notre être, notre conscience profonde vont être le fer de lance de l’incarnation de nos potentialités. Et c’est ici que les choses se compliquent ! En effet, il y a bien souvent un écart entre l’intention première qui nous habite et la réalité que nous mettons en œuvre. La manière dont nous existons et dont nous fonctionnons impacte l’élan de notre être.
J’ai par exemple en moi, le goût de l’accueil et je le mets en œuvre en invitant mes amis au réveillon du premier de l’an. Ma joie et mon enthousiasme sont grands. Je veux que tout soit parfait. Ma créativité est là, dans toutes les étapes que j’imagine pour cette soirée. Ma mobilisation est totale, le menu, la décoration, l’animation, tout doit être à la hauteur de la circonstance. Le soir venu, je suis épuisé de tout ce que je me suis imposé pour bien accueillir. Je suis aussi inquiet : « Vont-ils apprécier mon menu, aimer ce qu’on va leur proposer ? ». Je vis tout le repas dans cette tension et je quête leurs regards. Ils ont beau dire qu’ils adorent, je me demande s’il ne manque pas un peu de cuisson ou de sel. Je passe mon temps entre la cuisine et la table. Je suis préoccupé par l’étape suivante et je ne perçois pas la gêne de mes invités de ressentir tout mon stress. A un moment, agacés, ils m’invitent à ne plus bouger et à rester avec eux. J’avais oublié l’essentiel : vivre un bon temps de relation avec mes amis.
Nous pouvons constater que des dysfonctionnements se glissent plus ou moins consciemment, dans la manière de conduire notre vie. Si nous nous arrêtons à cette dimension, comme nous le faisons lors de la session Vivre avec plus d’harmonie en moi , nous pouvons constater que nous vivons des fonctionnements plus ou moins justes à tous les niveaux de notre personne. Ils nous sont tellement familiers que nous pouvons avoir du mal à envisager qu’ils puissent évoluer. Pourtant notre croissance personnelle dépend aussi de leur ajustement. S’arrêter sur nos fonctionnements et dysfonctionnements, permet de devenir intelligent de nous-mêmes. A cette étape, nous offrons à notre cerveau qui pilote notre vie les moyens de contribuer activement à identifier ce que nous appelons parfois nos « mauvaises habitudes », à en mesurer l’impact négatif. Nous pouvons alors vivre une vigilance nouvelle pour entrer dans un travail de rééducation de nos fonctionnements.
Par ces prises de conscience nous devenons des acteurs de notre déploiement et de notre humanisation.
Philippe CHARRIER, Formateur agréé PRH
Merci pour cet éclairage ! Le coup du réveillon, c’est tout moi ça ! Cet article est comme une bienveillante invitation à se reprendre en main…
Merci Philippe , cela nous mets dans la préparation de Noël et de la fin d’année, ou nous sommes souvent pris par le bien faire et recevoir et ou nous oublions la présence a l’entourage et a l’intériorité pour être bien positionné dans ces paroles et ces actes . En faire la relecture aprés permet de s’ajuster et se construire.