Un récent article tiré de l’hebdomadaire « Le Un » attirait l’attention sur le besoin de vacance, au sens d’une « vacance de l’esprit »… Les congés payés, écrivait-il, nous rendent plus disponibles pour accueillir le moment présent. Débrancher en vacances, ce serait « surfer sur la vague de ses émotions, quelles qu’elles soient », leur donner le droit de sortir en quelque sorte…
L’idée est séduisante et sans doute faut-il se réjouir que certains moments soient l’occasion de s’autoriser à laisser nos émotions pointer leur nez, plutôt qu’à les laisser dans l’inconscience ou les réprimer. Mais je suggère d’approfondir.
Plutôt que « surfer sur la vague de nos émotions », avec le risque de les consommer de manière un peu superficielle, je propose d’aller un peu plus loin, à la manière qui nous est chère à PRH, en essayant de déchiffrer les messages qu’elles véhiculent. Mais il y en a beaucoup me direz-vous, comment faire ? Certes, nous ne manquons pas d’émotions ou plus largement de sensations à contenu psychologique susceptibles de nous apprendre du neuf sur nous. Du coup, il faut choisir ! Ce peut être une sensation récurrente qui m’intrigue, une sensation à forte charge émotionnelle dont j’ai besoin de me libérer ou encore une sensation fine dont je pressens qu’elle a quelque chose d’important à me dire (en la matière, l’intuition est souvent bonne conseillère). Une fois choisie, je vous suggère d’attaquer la sensation avec confiance et détermination… Vous pouvez en déchiffrer le contenu par oral, en choisissant une personne de confiance qui saura vous écouter sans vous interrompre, mais mieux encore, vous pouvez le faire par écrit en choisissant les mots avec justesse, en collant bien à votre ressenti et en vous laissant entraîner par votre sensation jusqu’à des profondeurs souvent insoupçonnées. Les esprits avertis auront reconnu là les principes fondamentaux de l’analyse PRH des sensations. Pour les autres, plus intrigués, il ne vous reste plus qu’à vous inscrire au prochain stage « A l’écoute de mon monde intérieur ».
Pour revenir au sujet, nul doute qu’il faille bien trouver les conditions d’une certaine « vacance » pour opérer ainsi le choix de la bonne sensation à analyser et dénicher les quelques pépites qui ne manqueront pas d’apparaître au fur et à mesure que son contenu se dévoilera à vous ! Mais on n’a rien sans rien, vous connaissez le proverbe !
Jean-Michel Anot, formateur agréé PRH
NB : Pour approfondir la méthode de l’analyse PRH vous pouvez aussi vous référer à notre publication « ça va mieux en l’écrivant«
« Une fois choisie, je vous suggère d’attaquer la sensation avec confiance et détermination… »
Je me permets de reprendre le terme d' »attaquer », qui me semble chargé de violence, pour le remplacer par « aborder », qui entre en meilleure résonance avec « confiance » et n’empêche pas l’indispensable « détermination ».
Je peux affirmer, par l’expérience, que l’analyse, dans ces conditions, est très bonne conseillère. Merci, Jean-Michel, de nous le rappeler.