Quand je me sens perdue, incapable, impuissante,
Quand le monde entier m’est inaccessible,
Quand tout semble évident pour les autres mais obscur pour moi.
Quand je n’ai plus accès à mes ancrages intérieurs
Et que l’extérieur n’est qu’une source de confusion supplémentaire.
Quand tout ce que je touche me paraît voué à l’échec,
Et que tout ce que j’ai à faire me semble insurmontable.
Alors je me pose. Je me pose pour mettre des mots, simplement. Je fais le clair sur ce qui se passe en moi, j’écoute et je retranscris fidèlement ce tumulte intérieur. Cet acte libérateur me permet progressivement de prendre du recul, de comprendre que le réel n’est pas ce que je ressens, et que ce que je ressens n’est pas le réel.
Je me pose pour écouter en moi ce qui vient. Avoir pu exprimer mes ressentis douloureux créé un espace en moi d’où émerge du neuf : je peux cueillir alors le petit pas qui va me guider dans la bonne direction, vers la sortie de l’obscurité
Je me pose pour écouter ce que j’ai à faire.
Rien ne semble plus une montagne quand je suis calme, que je prends le temps de décortiquer, puis de hiérarchiser ce qui doit être fait. Quand je prends le temps d’interroger mon intelligence, de laisser venir mes intuitions.
Quand je prends les choses les unes après les autres au lieu de tout laisser tourner dans ma tête embrouillée.
Quand je me mets face à mes difficultés, que je les regarde avec humilité.
Quand je suis dans le concret, dans l’acte à poser, au lieu de rester dans le fantasme de l’imaginaire.
Il suffit ‘juste’ de commencer par me poser et regarder le réel bien en face…
Marie-Pierre Ledru, formatrice agréée PRH
Merci.
Qué bella manera de situar el análisis en nuestra vida cotidiana. Gracias Marie-Pierre
Oui en effet quel soulagement, quelle libération que de pouvoir ainsi se poser pour déposer ce qui nous plombe, nous parasite, nous embrume, nous assombrit, parfois nous désespère de ne pouvoir ressentir la fluidité du Vivant en nous, celui qui nous relie à nous même et donc aux autres….
Mais pour la plus part d’entre-nous le plus difficile n’est-il pas d’oser s’arrêter, ne plus « faire », juste écouter ce qui est là présent et qui cherche à se nommer?
Oser s’arrêter ne serait-il pas alors , oser s’arrêter en amont, à ce qui empêche de s’arrêter?
À ces peurs peut-être, sans doute, peur « d’y rester », peur d’être « happé « , peur d’y plonger et de plus en sortir », peur d’être « débordé », peur donc de ne pas y « arriver », un « à quoi bon, mieux vaut vivre avec » qui ressemble si fort à la démission du petit qui lui, en effet, a su organiser ses protections pour sur-vivre….et ne plus jamais s’arrêter pour ne pas ressentir….
N’ayant pas d’autres forces, et bien qu’entouré, se trouvant SEUL à gérer son monde intérieur parfois submergé….
Notre plus grande peur pour nous poser, serait-elle en effet celle de nous re-trouver seul , revivre ce seul d’alors, cette double solitude inconsciente « du seul dans le seul »?
Revenir dans l’adulte ici et maintenant c’est ressentir, dissocier pour regarder que « oui, aujourd’hui j’ai des appuis, mon aidant et d’autres, j’ai développer des forces ( si je lis ce blog c’est sans doute qu’un travail de croissance s’opère en moi), j’aspire à vivre et non plus survivre, je peux refuser la démission et oser ce pas d’écoute de ce qui veux se dire certes subjectivement, mais réellement ressenti »
Alors m’attendent de belles surprises, du neuf qui va me dé-voiler ce « qui je suis » dans mes fondations, qui est bien là en attente de vivre son unicité et son unité , pour retrouver la fluidité et le bonheur de la re-lation….
Nicole Langlois-Meurinne
Génial Nicole, chaque mot, chaque phrase, chaque ligne , m’interpelle au plus profond de moi , à en ressentir un « tumulte intérieur » mais celui ci est positif car il peut me permettre de regarder mes peurs qui m’empêche d’oser m’arrêter
Merci pour ce si beau témoignage , qui me permettra de continuer dans ma croissance
C’est tellement bien dit…!