« Enfant d’origine »

Enfant d’origine

Ton visage appelle mon regard

Enfant d’origine

Ton nom cherche à s’imposer à mes oreilles

Enfant d’origine

Ton cœur d’ouverture me tourne vers l’autre et le monde

Enfant d’origine

Ton espace de liberté est le creuset de mes liens

Enfant d’origine

En deçà des couches de mon histoire

Tu es enfoui, retiré, emmuré

Prisonnier de tes défenses

Défenseur de ta souffrance

Enfant d’origine

En cette zone radicalement neuve de ma vie

Tu es vivant, vibrant

Attisé par tout souffle chaleureux et gratuit

Réceptacle de toute lumière d’éveil

Imperceptiblement nourri de toute nourriture d’être

Solide et fragile à la fois

Défendu et protégé

Infiltrant, ici et là, paroles, gestes ou silences

D’un fin mouvement d’existence

Tu étonnes en certains oui

Tu construis en certains non

Enfant d’origine

Tu tiens le tracé de mon redressement

Ton mouvement d’existence s’étend

De proche en proche

Et d’appel en encouragement

Tu dégages des zones occupées par jadis

Enfant d’origine

Ton nom est le mien

La grande séparation tire à sa fin

Enfant d’origine qui est moi, je t’accueille

Micheline Gagnon, ancienne formatrice PRH du Québec

3 commentaires sur « « Enfant d’origine » »

  1. Merci à Micheline de nous partager ce beau poème, tout vibrant, vivant de sa Vie….
    Il dit si bien le Chemin auquel nous sommes invités : rejoindre cet d’enfant d’origine à sa Source, au-delà de nos blessures, intact de l’unicité qu’il porte, dans sa couleur, sa forme son éclat, sa voie autant que sa voix.
    A nous de l’écouter, d’en prendre soin amoureusement, pour qu’il puisse rayonner de tout son éclat et de sa fécondité. Comme une pierre précieuse unique qui nous a été confiée, pouvoir l’aider à sortir de sa gangue, de celle qui le dé-figure et l’empêche de se ré-véler dans toute ses facettes, tant à nous-mêmes qu’au monde.
    Merci à Micheline, qui au-delà de la maladie a su préserver son regard d’émerveillement sur ce donné-là pour sa Vie.
    Comme en écho, un extrait de « Miracle » de F .Cheng dans son « Livre du vide médian ».
    « …Miracle cette vie qui s’offre
    Tout de consentement et d’entendement
    Entre les mains entre les lèvres
    Laisse-toi traverser par le souffle inouï
    Par le pur souffle du oui !…

    …A ciel ouvert, au centre
    De la rencontre des soleils
    Et des rosées d’ici
    La rose thé tant de fois meurtrie
    Le sait jusqu’à la racine
    Pour qui pourquoi désormais
    Re-fleurir »
    Nicole Langlois-Meurinne.

  2. Je trouve ce texte très beau. Il me touche beaucoup ! Oui, je me sens vraiment « enfant d’origine ! » Quelle trouvaille ! Cette expression est un petit miracle …une pépite…

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