Face à la barbarie des attentats, qui divise, oppose, brutalise, nous vous proposons cette semaine la réaction de Diane Plante, formatrice PRH du Canada, publiée sur le blogue des formateurs PRH du Québec. C’est l’illustration d’une actualité tout aussi réelle, mais qui ne fait pas la une des journaux : une humanité qui tisse des réseaux de solidarité et de convivialité, une humanité qui cherche à s’ajuster et à vivre en cohérence avec ses valeurs profondes.
Explosion à Bruxelles!
Nous sommes témoins d’une autre catastrophe qui porte atteinte à l’humanité. Devant cela, quoi dire? Quoi faire? Comment réagir? Comment agir?
Pour vivre les événements qui se présentent à nous, peut-être y-a-t-il un premier geste à prioriser avant toute chose : celui d’accueillir ce que cela me fait vivre à moi d’abord.
Qu’est-ce que je ressens en apprenant la nouvelle? Quand je prends le temps d’écouter ce qui se passe en moi, qu’est-ce que j’entends? Quelles émotions sont présentes en moi? Par quelle sensation suis-je traversé(e) : la peur, l’impuissance, le ressentiment, l’insécurité, la paralysie, le découragement?
Je choisis de m’arrêter pour nommer ce que je ressens. Peut-être même l’écrire; parfois, ça va mieux en l’écrivant. Pour ceux et celles qui connaissent la méthode de l’analyse PRH, c’est une occasion de la mettre à profit pour mieux saisir ce que je vis. Écouter et nommer ce que je ressens est un premier pas pour me vivre en proximité avec moi-même, puis avec les autres. Je m’accorde alors un espace suffisant pour pouvoir m’exprimer.
Mais pourquoi consacrer du temps à écouter ce qui se dit en moi?
Si je n’accueille pas ce qui me touche ou ce qui est remué, mes réactions risquent d’être teintées de ce qui est gardé sous silence et ne laisseront pas transparaître toute la justesse de mon vécu et de qui je suis. Des réactions de toutes sortes peuvent alors s’enclencher en moi : incriminer, entrer dans l’impulsivité de vouloir sauver, critiquer, démissionner de l’humain, ignorer et fuir la réalité, porter des conclusions hâtives, me fermer à une culture, etc. Ces réactions ne sont alors pas représentatives de la personne que je suis lorsque je suis situé(e) au meilleur de moi. Peut-être y-a-t-il en moi de la solidarité, de la compassion, de l’inventivité, des élans constructeurs?
Si jamais vous vous surprenez à vivre de telles réactions devant les événements bouleversants de l’actualité, rappelez-vous que cela témoigne que nous sommes touché (e)s par le sort de nos semblables. L’important est d’être conscients, conscientes de ces réactions et de progresser dans la mise en ordre intérieure nécessaire afin de vivre de plus en plus en cohérence avec qui nous sommes au fond de nous.
Avec vous sur cette route de mise en ordre et solidaire avec le peuple belge.
Diane Plante, formatrice PRH Québec
Merci !
oui, merci, Diane, je suis très rejointe par ton article que j’avais lu sur votre blogue.et je sens bien en moi les remous sensibles et puis la force lumineuse qui m’est donnée: de me sentir reliée, solidaire, en contact avec des hommes et des femmes qui continuent , inlassablement, de choisir et de développer ce qui nous fait profondément humain.
Continuer encore et encore notre petit rôle de « Colibri ». Aimons…
Merci pour ce soutien objectif, ce rappel de vivre de plus en plus en cohérence avec qui nous sommes au fond de nous. Mes réactions ne sont pas représentatives de la personne que je suis lorsque je suis situé(e) au meilleur de moi. D’où l’intérêt de m’arrêter pour nommer ce que je ressens lorsqu’il y a un événement important.