Je reviens d’une rencontre avec des managers qui à travers leurs choix me donnent à voir leur audace, leur esprit d’initiative, et leur capacité à aller de l’avant en choisissant des options qui sortent de la « voie habituelle et sécurisée ».
Pour l’un, c’est renoncer à une direction générale pour pouvoir s’occuper d’un enfant handicapé, et se relancer dans une activité libérale pour mieux aménager son temps, pour l’autre, c’est passer à 4/5ème pour se consacrer à une activité musicale passionnante, pour un troisième, c’est passer d’une grosse structure à une association afin de mettre ses compétences au service d’un projet qui lui tient à cœur.
A chaque fois, j’entends un élan, un courage, une détermination, et un beau dynamisme qui s’exprime.
Je leur reflète leur liberté, et leur confiance. A ce mot, ça tique. « Non, je ne ressens pas exactement la confiance, à ce moment là, plutôt de l’anxiété, et parfois ça m’a empêché de dormir ». Alors, si ce n’est pas de la confiance, c’est quoi ?
On a parfois tendance à confondre confiance avec confort. La sensation de confiance « confort », c’est quand on est dans un terrain connu, où il n’y a pas de grosses surprises, et « on sait qu’on sait faire ». Du coup, il y a peu d’appréhension, car les repères et les réflexes sont là. Finalement, intérieurement, on peut se sentir assez tranquille, voire confortable. Il n’y a pas de vagues dans la sensibilité.
Mais il y a un autre type de confiance. Ce que j’ai perçu chez ces personnes, c’est plutôt cette sensation qu’il « fallait y aller », accompagnée d’un mouvement et d’un point d’appui. Je sens que je peux m’autoriser à le faire, j’ai fait ce choix en ayant mesuré les risques, et je sais que j’ai des ressources pour faire face, et aussi produire l’effort nécessaire pour me donner une chance de réussir dans cette voie. Cette confiance, qui permet d’investir de nouveaux territoires, d’oser aller dans le sens de ses aspirations, n’est pas sans appréhensions, sans une certaine tension, sans une nécessité d’ «effort » ou d’attention particulière qui ne procure pas de sensation de « tranquillité ». Oui, ce n’est pas toujours confortable d’oser.
Je comparerais cette confiance « de conquête » à l’attention particulière d’un petit enfant, quand il apprend à monter ou descendre un escalier, bien concentré, marche après marche, sans se casser la figure. Ça lui prend une énergie folle ! Ou bien à celle d’un alpiniste, qui cherche la prise la plus adaptée sous son pied, qui fournit un effort pour accéder à l’objectif qu’il s’est fixé. C’est une conquête.
C’est cette confiance là qui permet d’agir, d’oser engager de nouveaux pas pour exister, une confiance appuyée sur la conscience de ses potentialités déjà émergées, celles sur lesquelles je peux compter, et de celles qui aspirent à se déployer, et qui ont besoin d’action, d’initiative pour pouvoir être vérifiées. Il faut donner une chance à nos désirs. Un entourage encourageant peut y aider.
Vous trouverez dans le stage « grandir en confiance en moi » un ensemble de clés et d’exercices pour expérimenter vos zones de confiance, et vous encourager à les développer.
Anne TRICAULT, Formatrice agréée PRH
C’est sûr que ce n’est pas confortable et cela me demande de l’énergie d’oser aller dans le sens de mes aspirations !!… mais il m’est bon de ressentir tout le dynamisme intérieur que j’en retire.
Merci de nous préciser cette différence entre « confiance confort » et « confiance osée »
La confiance est vraiment essentielle pour tout apprentissage, elle permet d’apprendre plus vite et surtout mieux… C’est donc un élément important à travailler, et sur lequel il est stratégique de se former.
Du latin con- (« ensemble ») et fidere (« se fier », « croire »), le mot « confiance » exprime d’abord un « sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu’un ou quelque chose ». Cf. https://fr.wiktionary.org/wiki/confiance
On voit dans cette définition que pour avoir « confiance », il conviendrait de se référer plutôt aux expériences passées. « Dire ce que l’on va faire et faire ce qu’on a dit créer la confiance » disait un manager appréçié du groupement dans lequel je travaillais autrefois.
La confiance « qui permet d’agir, d’oser engager » se référerait plutôt à la confiance en soi voire à la confiance en plus grand que soi, non ?
On voit dans les mots qui l’accompagne, qu’elle se projette dans l’avenir, une vision du futur de ce çà quoi on aspire : il s’agirait alors d’utiliser un autre terme malheureusement tombé en désuétude qui pourtant révèle une très belle dynamique, proche de la foi : « l »espérance ».
C’est ce que je sens qu’il m’est important de vivre en ce moment pour les changements qui se préparent dans ma vie et que j’initie. Sur le blog canadien PRH il y a un article sur le changement que je trouve très inspirant. J’aime bien la synchronicité des deux articles à ce moment précis de ma vie.
Bonjour,
Et merci pour ce partage. pourriez-vous indiquer le lien vers l’article sur le changement paru sur le site canadien PRH, afin que d’autres (dont moi) puissent en profiter ?
Merci par avance. Bien cordialement,
François
Pour une définition de l’espérance, voir http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/esp%C3%A9rance
Cordialement,
Bonjour François, voici le lien : formationprhquebec.com
Bonnes lectures !
Merci Anne et belle continuation dans la confiance d’oser 😉