Aujourd’hui, je sens qu’il serait bon d’analyser la confiance qui est une réalité de mon être.
L’intérêt pour ma croissance, c’est que la confiance me permet de faire des choix de vie qui sont bons pour moi. Cela me permet de moins forcer et de laisser la vie couler à son rythme et de « laisser venir à moi ». Actuellement j’ai besoin de me placer dans ce lieu pour être bien au quotidien, et de lâcher prise face à ma recherche d’emploi et à mon souhait de rencontrer quelqu’un.
Mon objectif, c’est de nommer de quoi est faite la réalité de la confiance qui m’habite afin qu’elle prenne de la densité et de la force en moi.
Au fond de moi repose une confiance profonde en la Vie. C’est un lieu de paix, de repos, de tranquillité où les remous intérieurs et extérieurs n’ont pas d’emprise. Je sens une grandeur, une liberté de respirer, un grand espace où les limites du possible sont infinies. Je sens cette confiance comme un pilier inébranlable, une ancre qui me permet de demeurer droite, « groundée », solide, debout en moi. Cette confiance me donne espoir d’un avenir heureux. Elle est réconfortante, rassurante. Elle est un guide. Elle est un lieu « sécure » où je peux me retrouver au cœur de moi et accepter mon aujourd’hui. Cette confiance m’empêche de porter un jugement sur moi, comme s’il fallait que j’en fasse toujours plus. Cette confiance me ramène à l’ordre, me rappelle que je n’ai pas tant d’efforts à faire pour être heureuse, que le bonheur ne se force pas. Cette confiance me fait espérer le meilleur pour moi. Cette confiance me tient en vie, donne du sens à ma Vie. Elle m’apporte une sécurité. Elle est comme une grande « Moi » à l’intérieur de moi. Dans cette confiance, je me sens accompagnée, je ne suis plus toute seule. Je peux croire que je suis portée par plus que moi. Je sens la douceur de cette confiance comme un enveloppement. Je peux lâcher le volant sans crainte et me laisser bercer. Je sens que je peux me laisser tomber dans le vide, c’est de l’air qui me porte, qui me soutient. Je sens que c’est un havre de paix, un lieu où je me sens protégée. Je m’y sens en sécurité. Personne ne peut m’y atteindre, m’y blesser. Les peurs de la vie qui montent en moi n’ont pas accès au cœur de moi en cette confiance. Je sens que je peux m’y déposer, m’y reposer, m’y laisser nourrir. C’est un lieu où je me sens en attente, où j’accepte de ne rien faire, d’accueillir la Vie telle qu’elle se présente. C’est comme si je marchais dans le présent de ma vie avec quelqu’un qui me tient par la main. Je sens que l’avenir n’est pas si important ; c’est chaque pas que je fais dans la paix, la douceur, la tranquillité qui est important. C’est comme si plus rien n’était important ; seuls mes petits pas et ma respiration le sont.
Ce que j’ai découvert aujourd’hui :
- La confiance me branche sur mon monde intérieur et me protège des remous extérieurs
- Le très neuf : Dans ma confiance je me sens accompagnée par quelque chose de plus grand que moi qui me donne la force d’être, de lâcher prise, d’être là tout simplement, d’accepter, d’accueillir
Julie
L’ outil n°1 de notre école de formation, c’est celui de l’analyse des sensations, donc régulièrement nous publions une analyse dans ce blog, pour vous faire découvrir cet outil et pour ceux qui le connaissent déjà, nous espérons ainsi, vous encourager à l’utiliser aussi souvent que vous en avez besoin. Cette analyse est tirée du livre « un chemin d’accès à la vie en profondeur »
Brigitte Daunizeau, Modératrice du blog
Merci Julie.
Aujourd’hui, je me ressens le besoin d’analyser ce que j’ai vécu lorsque cette semaine, un journal télévisé nous montrait comment Obama avait dû interrompre son discours sur les mesures qu’il envisage, relativement au port d’armes aux USA.
Il évoquait ces gamins du cours préparatoires qui ont été tués. Son émotion était palpable au travers des sanglots de sa voix, et des larmes qu’il ne pouvait retenir.
Pendant une très longue minute, face aux caméras, « l’homme le plus puissant de la planète » laissait paraître toute son impuissance, et sa fragilité d’homme et de père.
C’est comme cela que cette séquence m’a profondément rejoint, au-delà du bien-fondé des mesures qu’il envisage de prendre sur ce sujet.
Je veux analyser l’écho qu’a eu en moi la vision de ce morceau d’humanité.
J’y ai vu toutes les larmes versées et à verser pour laver cette violence inutile qui freine la vie, ou pire la prend.
J’y ai vu des larmes pour la vie.
Je sais aujourd’hui, grâce à PRH, combien tout cela me rejoint dans ma propre histoire.
Jusque dans l’importance que j’accorde aujourd’hui à accepter que la violence soit.
Sans pour autant la tolérer, ou pire la justifier.
Et donc en faisant « ma part de colibri » pour la combattre.
Jusque dans mon engagement contre la peine de mort et contre la torture.
Et aussi en vivant mieux, en conscience profonde, les tensions et conflits qui peuvent apparaître dans le quotidien de mes relations.
Je me dis que les larmes ne sont jamais vaines.
Qu’on ne peut pas les réduire à l’expression d’une trop grande
« sensibilité ».
Que nous pouvons porter un regard bienveillant sur celui ou celle qui pleure à l’évocation de la mort de nos frères et sœurs en humanité.
Et encore plus lorsqu’il s’agit d’enfants qui tombent sous les coups des adultes.
Cet homme, malgré sa fonction, a eu la grâce d’« être un bel homme », en sachant publiquement, et pendant une longue minute, « laisser venir » comme on dit à PRH.
J’ai vu de l’humilité chez cet homme.
En écho, j’ai senti combien je porte désormais un regard bienveillant sur l’expression de mes émotions et sur mes propres larmes, y compris lorsqu’elles me surprennent « en public », dans le cocon que constitue un groupe PRH en session, ou même dans certaines occasions de ma vie quotidienne.
Les larmes nous font du bien.
En tout cas j’en suis témoin, moi qui avait asséché mes « fontaines de Versailles » de 10 ans à il n’y a pas si longtemps.
Elle disent de moi combien je suis vivant.
Combien la vie qui vient du plus profond de moi, fait vibrer les profondeurs de ma sensibilité, très proches de mon être.
Le neuf de cette analyse, c’est d’exprimer clairement que mes larmes disent de la vie en moi, par delà la violence que j’ai vécu pendant mon enfance et mon adolescence.
C’est aussi la certitude qu’elles coulent désormais comme un baume réparateur de mes blessures.
C’est enfin, la certitude que mon engagement d’aujourd’hui, à ma juste mesure, contre toute violence, n’est pas dû au hasard. Je le pressens aujourd’hui comme une réponse à un appel (tiens, une nouvelle sensation à analyser !…on ne s’ennuie jamais avec PRH °=)
Un dernier mot pour la route:
L’arme qu’on ne doit jamais oublier d’emporter avec soi, c’est celle de nos larmes. A elles seules, elles peuvent être désarmantes.
alors pensons: « Des larmes pour ma vie, des larmes pour la vie ! »
Merci Jean-François. C’est beau et touchant ce que tu partages ainsi de toi.
Merci Julie pour ce partage, qui m’invite à faire des analyses positives et celle de la confiance me parle bien en ce moment. Merci
Merci Julie pour cet article qui fait écho en moi et me donne envie d’aller plus loin voir la couleur en moi de la confiance.
Oui, il y a de la confiance en moi. Toutefois, je me sens invitée à réajuster/à mettre à jour, l’image de moi par rapport à la confiance.
J’ai confiance en la puissance de la vie! oui, je l’ai vu et je la vois circuler en moi, infatigable, inlassablement. Elle m’a tiré de situation difficile et elle me fait rebondir! Elle me fait activer toutes les instances de ma personne.
En moi, ce qui me porte, c’est la confiance en la vie plus forte que la mort, pour toux ceux qui veulent y croire et qui traduisent en actes leur appel à la vie. La transformation en acte de la confiance en la vie en moi se fait avec souplesse, comme si cela coulait de source. Oui, elle coule de la source de la vie en moi. Et alors, mes actes ne me paraissent pas compliqués ni difficiles à poser. Je prends le temps de gouter à cette couleur de la confiance en moi, à sa profondeur, à sa spontanéité, à sa virginité, à l’intuition qu’elle développe aussi. Que c’est bon de la voir prendre toute sa densité, étendre ses ramifications auprès de mes autres potentialités et rayonner de la circulation de la vie en moi! Oui, elle m’irrigue entièrement.
Le neuf : j’ai mesuré combien j’ai une confiance pleine et entière en le dynamisme de vie qui m’alimente. Je peux m’appuyer dessus, y revenir avec confiance. J’ai confiance qu’il fait partie intégrante de moi, qu’il est constitutif de ma personne et qu’il ne me quitte pas. Il est juste là et c’est tellement déjà.