ON N’EMPECHERA PAS LA VIE DE PASSER !

Au lendemain des attentats perpétrés à Paris la nuit dernière, je me sens rapidement invitée à regarder cet évènement à partir de mon être.

Devant les images, les infos, je suis d’abord consternée, atterrée, choquée par tant de violence ; je pense aux familles concernées, j’ai aussi dans le cœur ces pays qui sont confrontés à des attentats similaires de façon si fréquente… Aujourd’hui, la France est touchée : certains journaux titrent « L’HORREUR » d’autres « LA FRANCE EST EN GUERRE ».

Plusieurs choses me touchent particulièrement :

  • Le ton et les mots du Président de la République, dans la nuit, qui assume avec dignité sa responsabilité. Face à la terreur semée, il nous appelle à la solidarité, à la démocratie, il nous appelle à faire front à la violence avec dignité, et il prend, de son côté, les décisions qui s’imposent pour le pays.
  • L’analyse d’un journaliste, spécialisé dans ce domaine de l’islamisme radical. Je retiens de ses propos : « ces différents groupes terroristes ont le culte de la mort. Avec les attentats de janvier, ils se sont attaqués à l’une de nos valeurs républicaines : la liberté de parole, d’expression. Avec les actes de cette nuit, ils s’attaquent à ceux qui célèbrent la vie, dans le sport, la musique, la convivialité, la jeunesse aux terrasses des bars, un vendredi soir…
  • Les réflexes de solidarité immédiats : les personnes des immeubles voisins, après un moment d’atterrement, lancent des draps par les fenêtres pour recouvrir les corps des personnes mortes, dans l’attente de l’arrivée des secours. D’autres ouvrent leurs portes et accueillent chez eux des spectateurs hébétés qui ont réussi à s’échapper du BATACLAN. Les forces et unités diverses se mobilisent pour sauver, protéger, soigner, accompagner, rassurer. Chacun de ces intervenants, j’en suis sûre, donne tout ce qu’il pouvait de lui-même. Les humains sont naturellement solidaires, s’ils laissent vivre la dignité de leur condition d’hommes.Dans la journée, de partout dans le monde, des hommes des femmes de enfants se lèvent et se mobilisent à New York, à Londres, à Moscou, à Rome : ils se rassemblent spontanément dans un lieu symbolique et offrent la lumière d’une bougie, une fleur, un mot de compassion ou de résistance.Les polices européennes sont solidaires et travaillent ensemble. Le désir d’unité des français dépasse les clivages politiques, l’appartenance à une religion.
  • J’ai aussi une pensée vers ces 8 personnes, dont 7 se sont fait « exploser » avec une bombe. Sur quel vide affectif, à partir de quelle détresse se sont-ils faits enrôlés, embrigadés, endoctrinés dans ce cercle infernal de la barbarie ? Ont-ils grandi dans un désert éducatif ? Quoi leur a manqué dans la transmission de ce qu’est la Vie, du sens de la Vie, du regard sur l’autre, de la fraternité universelle ?

Ce samedi matin, j’anime trois jours pour rédiger un bilan de Formation Personnelle Méthodique. Nous commençons la journée en regardant ces évènements à partir de notre être, comme nous y invite André Rochais. Cela n’exclut pas de nous laisser ressentir la douleur, la peine, la souffrance auxquelles nous sommes confrontés. Il ne s’agit pas de refouler, de ne pas se laisser atteindre, nous avons mal. Une des personnes présentes, qui avait l’habitude de se protéger face aux souffrances/drames du monde diffusés par les médias s’y confronte. Elle vit un pas de maturité pour s’ouvrir à tout le réel, sans sélectivité. Des peurs se réveillent : il s’agit de pouvoir les parler, les exprimer à quelqu’un. Nous sentons une vigilance pour ne pas nous laisser embarquer dans un fonctionnement imaginatif : et si ça arrivait à mes enfants ?…  dit l’une d’elles. Revenir au réel d’aujourd’hui, éviter de « gamberger dans sa tête », d’imaginer la suite… Regarder l’évènement à partir de notre être est un chemin pour pouvoir regarder la réalité en face, telle qu’elle est.

Je me surprends à penser aux halls de gare, dans lesquels je stationne souvent en attendant un train. Y serai-je en sécurité ? Je choisis de ne pas me laisser embarquer par la terreur, ce que cherchent à provoquer les terroristes. Je ne renoncerai pas à prendre le train, fidèle aux valeurs qui me font choisir ce moyen de transport, plutôt que ma voiture, quand c’est possible.

Nous choisissons, après cela de vivre un temps d’être. Je vous partage quelques mots de l’analyse vécue au retour :

attentat« On n’empêchera pas la Vie de passer ! Les roses de Noël continueront à fleurir en plein hiver , merveille et prouesse de la nature. Les roses resteront des roses avec leur couleur, leur parfum, leur délicatesse, leur suavité. On n’empêchera pas les oiseaux de chanter : Les pic-verts seront toujours en action ! Le soleil continuera à percer le brouillard. Les sources et les torrents continueront à jaillir, bondir et désaltérer les hommes, les femmes, les enfants du monde entier. J’ai foi, profondément, en la Vie plus forte que la terreur, plus forte que toutes les violences. De tous temps l’humanité a traversé des épreuves dramatiques. J’ai toujours vu la Vie, la solidarité, l’humanité gagner, au bout du compte, après des traversées d’épreuves parfois si rudes, si longues, si brutales, si violentes, si inhumaines. On n’empêchera pas la Vie de passer ! »

Françoise Parmentier, Formatrice agréée PRH

48 commentaires sur « ON N’EMPECHERA PAS LA VIE DE PASSER ! »

    1. Gracias Françoise. Desde Rosario, Argentina, comparto de corazón el dolor y tambien tus palabras, la esperanza y la determinación para sostener nuestros valores, nuestra confianza en la Vida y la solidaridad con todos los que sufren, allí donde nos encuentre.

    2. Merci Françoise pour ton témoignage,
      Je me suis laissée entrer dans l’analyse de ce qu’éveillent en moi ces évènements et je viens partager quelques fragments;
      comme beaucoup je me suis sentie figée,sidérée par la violence et l’horreur de tels actes; impuissante à entrer dans une action ,à trouver des paroles; j’ai ressenti une grande colère contre ces individus qui répandent le « mal » dans la tête et le coeur de jeunes « fragilisés » et enfin une profonde tristesse m’a habitée pendant de longues heures,(et m’habite encore); tristesse face au « gâchis » de la vie et face à la violence avec laquelle « on » l’attaque, « on » lui fait la guerre!!! Oui, « on » agresse la vie et ce « on » n’a pas de visage , de « consistance » pour donner prise et se défendre .Alors, je me sens profondément appelée à entrer en résistance face à cette violence…
      C’est paradoxal et troublant pour moi, mais c’est la douceur,la tendresse, l’amour fraternel qui sont éveillés en moi. Devant les infos ce soir, je suis très émue et touchée devant tant de témoignages et de gestes de solidarité émanant de milliers de personnes du monde entier; je me sens appartenir à cette humanité, touchée, blessée et humiliée par tant de violence et en même temps je sens bien que l’appel à l’Amour, à la tendresse, à la douceur de la vie est d’autant plus fort. Oui Françoise, « on » n’empêchera pas la vie de passer.
      Chantal

      1. Chantal,
        Entrer en résistance face à ma propre violence… pas plus tard qu’à midi, elle surgissait en moi… parce que trop mal, je crois…
        la vie est forte et si vulnérable à la fois. j’en fais l’expérience, vous aussi sans doute. Je veux porter mon regard et ouvrir mon coeur aussi à tous ces soignants, chirurgiens, médecins, infirmiers qui se sont précipités dans tous les hôpitaux de Paris dès vendredi soir pour sauver le plus possible de vies ! Tous les blocs opératoires étaient en fonctionnement dans tant d’hôpitaux… Je veux saluer tous les parisiens qui ont dit « on veut donner quelque chose de nous » et qui sont aller donner leur sang. Les centres de transfusion sanguine ne savaient plus comment stocker tout ce sang. Sang versé et sang offert aussitôt…Pourquoi attendre, parfois, des catastrophes arrivent pour donner le meilleur de nous, alors que c’est de notre responsabilité, à chaque instant…
        Françoise

  1. Merci Françoise pour ton texte. Il m’aide à mettre un peu d’ordre dans tout ce qui se passe en moi, j’ai aussi fait ce choix de regarder les choses en face, quitte à ressentir la sidération puis l’effroi et un immense chagrin; je ressens aussi en moi comme un déchirement terrible : je suis bien de la même pâte humaine que les victimes… et les bourreaux ! je me sens profondément poussée à nourrir la vie en moi pour qu’elle grandisse en ce monde et que la lumière luise dans les ténèbres. Je me sens profondément liée à vous tous en train de faire votre bilan FPM, à vous tous en chemin pour que nos trésors émergent et s’incarnent de plus en plus. Oui, la Vie est la plus forte ! Christiane

    1. Bonjour Christiane,

      comme je comprends ! Tu mets de l’ordre dans tous les sentiments réveillés en toi par ces évènements. Oui, nous sommes liés les uns aux autres et nous pouvons prendre notre part pour apporter un peu de lumière et de chaleur là où nous sommes. La Vie est plus forte !
      Françoise

  2. Merci Françoise pour ce beau témoignage au coeur de l’actualité.
    A la lecture de ce texte, je me sens moins seule, moins renfermée sur mes peurs, moins exposée à ce langage de violence qui me pénètre et me ronge.

    Au contraire, je sens un fort appel en moi à vivre la Vie, la solidarité, à témoigner moi aussi de mon désir d’Aimer l’autre, malgré l’horreur de ses actes.
    Je me sens appelée à témoigner à mon tour, envers mes proches qui ne lisent pas ce blog, envers mes collègues lundi, de la confiance en la Vie qui m’habite, plus forte que les faits réels présents à nos portes.

    1. Oui, la Vie ne cesse pas de nous appeler ! Elle se donne et se partage dans compter et elle a besoin de nous ! Aimons alors, en actes.
      Françoise

  3. J’ai lu cet article « en diagonale » car je dois partir. Mais pour le peu que j’ai parcouru, je n’avais en moi que « c’est bien », « c’est très bien ». Même « en diagonale », je suis rejointe et touchée par ces mots et ces lignes. MERCI Françoise

    1. Même en diagonales, les sensations éveillées nous parlent : prenons le temps de les analyser et de les partager, quand on peut.
      Françoise

  4. « Les humains sont naturellement solidaires, s’ils laissent monter de leur être, et vivre pleinement, le respect et la dignité de leur condition d’hommes ».
    Oui, cette phrase me parle profondément, et je me sens responsable de contribuer à agir, (avec mes modestes moyens) pour que chaque personne puisse faire éclore et développer ces valeurs d’être : respect, dignité, bienveillance envers soi et les autres.

    1. Oui, nous le sommes tous, responsables pour respecter tout homme dans sa dignité. Ces valeurs sont en vous et vous font agir, c’est beau !
      Françoise

  5. Bonjour Françoise,

    Et merci pour ce témoignage.
    A la lecture de la première phrase de l’analyse qui termine ton article, les larmes me sont montées aux yeux.
    « On n’empêchera pas la Vie de passer ! » Cette phrase va me rester.
    Elle me parle de moi en profondeur, de toutes les souffrances accumulées qui ont du être traversées pour que mon être me maintienne sur mon chemin, malgré les blessures, connues ou encore ignorées, dont cherchent à me protéger mes mécanismes de défense.
    Quels attentats à la Vie ai-je bien pu subir pour qu’une telle réaction se vive dans ma sensibilité ? M’auraient-ils touchés en un lieu aussi central de ma personne que peut l’être Paris pour la France ou l’humanité ?
    Je reste avec ces questions qui feront leur chemin en moi et avec ce chemin qui me reste à faire pour que la Vie passe encore plus en moi.
    Qu’elles puissent aider, ceux d’entre vous qu’elles rejoindront, à trouver une alternative à la réaction que cherche à provoquer en nous les attentats terroristes de vendredi.
    Que la Vie en nos Êtres puisse rayonner.
    Bien fraternellement,

    François

    1. Bonjour François,
      J’entends que votre chemin de vie a dû être marqué par des traversées pas faciles : mais vous êtes là, debout, lucide, continuant à accueillir vos sensations qui vous restitueront tout le nécessaire pour éclairer votre histoire de vie au fur et à mesure des forces et de la solidité qui se déploient, se déploieront encore en vous pour les regarder en face.
      La Vie de votre être rayonne déjà sans doute !
      Le stage « La vie en moi et ses entraves » pourrait peut-être vous éclairer ? Vous sentirez de quoi vous avez besoin pour avancer !

      Françoise Parmentier

      1. Bonjour Françoise,

        Merci pour votre réponse.
        Comme vous l’écrivez : « Oui, je suis « là, debout, lucide, continuant à accueillir [mes] sensations qui [me restituent] tout le nécessaire pour éclairer […ma] vie (écrirais-je plutôt) au fur et à mesure des forces et de la solidité qui se déploient, se déploieront encore en [moi] pour les regarder en face. La Vie de [mon] être rayonne déjà sans (aucun) doute ! » Et c’est bien cela qui se passe en moi en ce moment.
        Je me sens invité à donner priorité à ce déploiement et ce rayonnement de mon être que je perçois un peu, comme le papillon qui sort de sa chrysalide et s’apprête ou commence à ouvrir ses ailes.
        Alors merci pour votre invitation et votre rappel du stage « La vie en moi et ses entraves », mais comme vous le dites, je sens de quoi j’ai besoin pour avancer : être docile à mon être, le regarder avec humilité, m’y relier, le nourrir et m’en nourrir. Et le parcours « s’affirmer sans tout casser » qui m’appelait depuis la sortie du livre du même nom, et que j’ai enfin pu commencer cette année avec Régis, ainsi que la pratique de l’Inner Relationship Focusing (comme PRH, une approche des sensations inspirée des travaux de Carl Rogers) m’y aident bien.
        « On n’empêchera pas la Vie de passer » et en plus elle se déploie en moi et dans toutes les personnes qui ont partagée ici leurs commentaires. Pour moi elle se manifeste actuellement dans la tendresse et l’amour qui devient de plus en plus central, par la reconnaissance, l’humilité, la simplicité, la gratitude. Merci à la Vie de me permettre de vivre cette joie douce et profonde.
        « Curieux d’en arriver à exprimer de la gratitude dans un message sensé réagir à des attentats meurtriers », me dit une part de moi qui me questionne et qu’à défaut de réponse pourrait me culpabiliser.
        Mais les commentaire partagé sur cette page et votre message co-écrit ce jour avec Régis me donne une nouvelle compréhension de ma propre réaction face à ses attentats que finalement je trouve fort saine.
        Merci encore à la Vie en moi d’avoir cette sagesse qui dépasse parfois mes capacités de compréhension et lui permet de passer et se déployer.
        Beau week-end à vous. Bien cordialement,

        François

  6. oui ! MERCI Françoise.
    me laisser ressentir , toucher, intégrer l’évènèment, le regarder en face, savoir ce qui s’est passé, laisser mon coeur pleurer toutes ces vies arrêtées dans une telle violence, me laisser ressentir l’absurde, le non-sens, voir ma peur en face, et voir en même temps le danger de me laisser mener par elle. et enfin, décider de rejoindre le plus profond de moi, et d’y trouver la paix profonde, indestructible, qui m’habite. Demeurer dans cette paix. On n’empêchera pas la Paix d’ETRE. Anne Desoutter

    1. Bonjour Anne,
      Oui, la Paix existe, elle est à notre portée. Je crois que nous sommes créés pour vivre en paix, pour la chercher, pour contribuer à ce qu’elle advienne, là où nous le pouvons. Merci Anne !

      1. il y a URGENCE à rejoindre la PAIX en nous.
        rejoindre, cultiver, habiter LA PAIX qui EST notre nature profonde.
        Ne plus l’oublier, c’est cela notre DEVOIR de VIGILANCE.

        Avoir cette Conscience nous sort du sentiment mortifère d’impuissance.
        Nous sommes plus puissants que nous le croyons, puisque nous avons le pouvoir d’engendrer cette violence !
        Alors nous avons le pouvoir de générer la paix AUSSI, de la faire ADVENIR dans le monde.
        Nous sommes, à chaque instant, devant un CHOIX. C’est notre LIBERTÉ qui est INTERPELLÉE.
        La paix INTÉRIEURE est un état instable. Nous devons sans cesse faire le choix d’y revenir et cela demande toute notre détermination et notre vigilance.C’est du moins ma conviction intime ce soir.

        La brèche n’est jamais totalement étanche qui sépare l’homme de cet état, je formule le souhait que chaque humain trouve le chemin qui y mène. Je remercie profondément PRH qui m’a permis de trouver ce chemin.
        Anne, « femme de paix au service de la paix.”, qui fait sa part de “colibri”, là où elle est,à la mesure de son possible.

        Merci aussi à ce blog de me donner un espace où dire ce qui crie en moi ce soir.

  7. Merci Françoise pour ce beau partage de ton analyse, merci de nous éloigner de l’esprit de vengeance, de durcissement, oui, rien ne peut empêcher la Vie de passer, pas même la barbarie la plus abjecte et la plus inhumaine

    1. Bonjour Alain,
      restons branchés, amarrés à la Source de La Vie, de l’a Paix, de l’Amour, présente en tout homme. Puissions nous aider nos frères humains à la trouver.
      Françoise

  8. MERCI Françoise pour ce partage … Je sens combien il est essentiel de nous tenir les uns les autres pour ne pas succomber au vertige de la sensibilité face à de tels actes. Merci pour cette parole: « on n’empêchera pas la Vie de passer » qui me rejoint au coeur de mon expérience mais dont la flamme peut être fragilisée par l’intensité de la violence. Merci pour ton regard sur ces 8 personnes , au-delà de l’atrocité de leurs actes, je me sens invitée à ne pas me laisser happer par la haine mais à rejoindre et vivre cette solidarité, fraternité humaine au service de la Vie.

  9. Merci Françoise pour ce beau partage.

    Ce soir, je me sens responsable.
    Responsable de mes propos et de mes actes, lorsqu’au hasard de mes rencontres, nous évoquerons ces évènements dans les jours qui viennent, en commençant par ce soir.
    Je me sens responsable de veiller à toujours choisir la Vie, en m’appuyant sur les valeurs fortes de notre pays, que sont la Liberté, l’Égalité et la Fraternité.
    Je me sens responsable de ces valeurs que mes grand-parents et parents m’ont transmises. Je veux les défendre pour pouvoir les transmettre à mon tour.
    Responsable, je me sens conduit à écouter avec discernement et sagesse, ce que m’ont dit tour à tour mon corps, mon intelligence, ma sensibilité et mon être, à la suite de ces crimes perpétrés contre nos concitoyens, d’une façon aussi odieuse qu’ils ont pu l’être contre des libanais à Beyrouth cette semaine (ne l’oublions pas).
    Et je me dis:
    N’aie pas peur, choisis la Vie. Avec elle, nous serons les plus forts.
    Et cette force, je la sens monter du plus profond de moi, faite de non-violence, de bienveillance, d’amour et de solidarité. Cette force, elle m’amène à vivre debout et libre. Cette force, elle me pousse à faire connaître au monde que nous sommes bien vivants et entendons le rester.
    C’est cette force que j’ai plaisir à vous offrir ce soir.

    1. Merci Jean François de nous offrir à tous cette force qui est en vous, d’au delà de vous ! Oui, tous responsables de nos actes, de nos propos sur ces évènements. Responsables aussi de ressentir jusqu’au bout tout ce que ces évènements nous font vivre à tous les niveaux de notre personne, pour ne rien enkyster, rester libre intérieurement de pouvoir continuer à aimer.

  10. Bonjour,
    Hier, profondément touchée et sans voix, prenant des nouvelles de ceux qui m entourent et vivant un deuil national sans le gout de faire quoique ce soit a part etre reliée en coeur a coeur avec les victimes et leurs familles. J etais a savoir où placer cet évènement en moi. A quel niveau des instances de ma personne? Aujourdhui je me vis plus en paix a partir de mon etre et de ma conscience profonde. Cet apres midi, j ai fais le choix de me rendre place de la République avec 3 beaux messages sur papier A3 a coller et 3 cierges pour que chaun de ces messages soient dispersés dans les coeurs. Je me sens exister dans ce partage et je ressens la force de la France sur cette place. Une France très attristée mais forte intérieurement, solidaire et fraternelle qui est ouverte sur le monde et branchée sur ses biens precieux que sont l amour et de la paix. Carine Gauthier.

    1. Bonjour Carine,

      oui elle est belle la France, les hommes et femmes qui se lèvent à travers le monde pour dire non à la barbarie. C’est nécessaire de tout accueillir de ce qui est réveillé en nous pour pouvoir continuer à vivre at agir en accord avec notre être et agir en fidélité à notre conscience profonde. J’ai hâte que des millions de personnes vivent à travers le monde à l’écoute de leur « petite voix » et je crois que c’est le cas dès aujourd’hui;
      Françoise

  11. Merci pour cette profondeur de partage. J’envois aussi des ondes de compassion à tous les victimes et leurs proches, aux délinquants aussi qui ont agi sous l’influence des forces qui cherchent à garder le pouvoir en tentant de créer un esprit de peur dans l’Europe. Que l’amour triomphe dans nos coeurs.

  12. « On n’empêchera pas la vie de passer… » je suis très rejointe et confirme cette sensation que j’ai ressentie et continue de vivre depuis samedi… plus particulièrement en entendant et voyant et recevant tous ces messages de solidarité, de compassion, de fraternité humaine du monde entier; plus particulièrement en choisissant, ce dimanche, la beauté, la culture, l’expression d’artistes, dans un musée resté ouvert ce jour-là où j’ai vu, nombreux,des êtres humains, des familles avec enfants, des personnes de tout âge , de toutes conditions, se « rencontrer » en se nourrissant de beauté.
    et puis, merci, Françoise de rappeler combien « regarder les événements à partir de son être »est » un chemin pour pouvoir regarder la réalité en face telle qu’elle est. »oui, j’ai été profondément choquée, secouée, très triste face à ces événements; oui j’ai pleuré en voyant , en entendant tout cela; et oui en même temps, la Vie, toute la Vie en moi continue de passer.

  13. Merci Françoise pour cet appel à continuer d’espérer contre toute espérance, à guetter ces signes de vie partout où elle se manifeste. Je sens en moi de l’incompréhension devant tant de violence gratuite, je pense aux victimes et leurs familles, aux musulmans de France, aux familles des bourreaux et aussi à ces jeunes qui se sont fait « exploser », je ne comprends pas ! Mais en moi il y a aussi cette sensation de résistance à la désespérance, de la vie plus forte que la mort. A moi, à nous de trouver comment l’incarner !

    1. Oui, Annick, on ne peut pas comprendre, ni expliquer la barbarie…Rejoins cette sensation de résistance à la désespérance : le chemin est là, je crois. Ecoute en toi, et cherches comment l’incarner, c’est ça ! tu vas le sentir pas après pas.

  14. Chère Françoise, simplement te dire que j’ai reconnu ce partage comme venant de toi avant même de regarder qui l’avait écrit!
    En ce qui concerne l’interrogation sur comment ces terroristes arrivent à de tels actes de barbarie, Il me semble qu’une partie de la réponse se trouve dans « l’éducation » à tous les niveaux.
    Comme beaucoup, je suis bouleversée par ces événements. Et cela ne me réconcilie malheureusement pas avec mes origines,
    Mais ton partage colle bien an réel et me fait du bien, surtout l’image des roses de Noël

    1. Chère Maryam, Merci pour ton commentaire.
      J’entendais hier matin un psychanalyste à la radio tenter d’expliquer comment une personne peut arriver à de tels actes. L’une des hypothèses qu’il avançait c’est que ces personnes sont atteintes d’un trouble narcissique pathologique ; les personnes sont alors enfermées en elles-mêmes, ne se sentent reliées qu’avec des personnes qui partagent la même idéologie, poursuivent les mêmes objectifs.
      Mais elles ont un totale insensibilité à l’autre.
      Cela m’a, pour une part, éclairée, même si la barbarie de ces actes reste incompréhensible. Oui, tu as raison, l’éducation ! La prise de conscience que l’autre existe, que j’ai à le respecter, que je ne peux pas porter atteinte à sa dignité. Apprendre à agir à partir de sa conscience profonde, et à tenir compte de l’autre, de l’environnement, et de ce qui me fait grandir.
      Je comprends aussi, Maryam, ta souffrance face à tes origines orientales. Je me permets juste de te dire : attention aux amalgames : toutes les personnes de ton pays ne sont pas des islamistes radicaux et fanatiques.
      Tes origines font partie de ton identité et tu ne peux que continuer à cheminer pour les accepter, je crois…
      Accepter le réel, dans tout ce qu’il est : nous n’aurons jamais fini d’avoir à accepter tout le réel, dans l’ampleur de ce qu’il nous révèle, sans rien évincer. Il s’agit aussi que notre intelligence soit active. Nous avons à nous mettre face à tout ce que ces évènements nous montrent, pour nous situer face à eux de manière adulte et responsable, à éclairer notre compréhension, pour ne pas être des utopistes.
      Merci Maryam : tu me permets de continuer à chercher, pour pouvoir intégrer ce que nous sommes en train de vivre en France et dans d’autres pays exposés plus souvent que nous à ces attentats terroristes.

      1. Merci chère Françoise d’avoir pris le temps de me répondre. Comme toujours je trouve que tes réponses sont à la fois percutantes et apaisantes.
        En ce qui concerne l’acceptation de mes origines (iraniennes) il y aura encore beaucoup à dire. Je ne fais pas d’amalgames, mais je constate que cela reste toujours très difficile pour ma famille d’accepter le fait que je suis chrétienne.. même si la plupart ont rejeté la révolution islamique et sont, bien sûr totalement contre le terrorisme.
        En attendant , j’essaie d’avancer et comme beaucoup d’entre nous, intégrer se qui se passe en ce moment en France.

  15. Oui à l’amour, la tendresse, la solidarité, la compassion, la bienveillance… et oui à la clairvoyance, la lucidité, la recherche de la vérité, le sens de la justice, l’intelligence… Ces 2 gammes de valeurs sont à vivre ensemble pour que nous soyons des adultes debout. Elles correspondent à des réalités centrales en nous et appellent à être vécues, inséparées, en ces tristes jours.

    1. Bonjour Martine,

      Merci de réagir !
      Oui, tu as raison et fais bien de nous le rappeler :
      il s’agir de « tenir » ces deux gammes de valeurs que tu décris.
      Que ces valeurs ne soient pas séparées en nous, que nous apprenions à vivre à la fois ces deux types de réalités importantes les unes comme les autres.
      Françoise

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