Voilà quelques heures que je me promène dans ma journée avec la tristesse en bandoulière. Rien n’y fait vraiment, elle me « tire par la manche » comme dit si joliment Christophe André dans un de ses derniers livres ; rien, ni le travail pourtant passionnant, ni la musique, d’habitude salvatrice, ni les clins d’œil des uns ou des autres, gentiment surpris de cette soudaine lourdeur dans le pas , ni même, ultime recours, le carré de chocolat fourré aux amandes…
Alors d’accord, je m’y arrête, et en bonne pratiquante de l’analyse PRH, je la laisse prendre son ampleur en moi et je me baigne dedans, ce qui, je vous l’accorde, n’est pas forcément une partie de plaisir….
Me voilà donc à l’ école de ma sensation, « première de cordée » dans mon monde intérieur. Peu à peu elle me conduit à ce qui me rend si triste : L’occasion ratée de me vivre en relation légère et confiante avec mon « adulescent » de fils. Ma responsabilité dans l’interruption momentanée de la relation. La déception de m‘être, encore, laissée piéger par sa joviale provocation.
Alors que faire, comment vivre heureuse avec cette drôle de compagne (ma tristesse) qui me met en relation avec moi-même et mon aspiration à vivre des relations de qualité ? Car il s’agit bien de cela, n’est-ce pas, vivre et être heureux !
Je laisse couler sans retenue les larmes qui s’étranglaient en moi, et j’accepte…
J’accepte d’être juste qui je suis, c’est-à-dire une apprentie en relations humaines, qui parfois s’y prend à peu près bien, et parfois plutôt pas trop bien…Je me donne une autre chance dans la relation, et je me promets de moins traîner, la prochaine fois, pour dialoguer avec ma tristesse, puisque c’est ce dialogue-là qui me fait avancer.
Chers amis blogueurs, je vous souhaite d’être de joyeux apprentis en relations humaines !
Sylvie Grolleau, formatrice agréée PRH
Pour aller plus loin…vivez la session « à l’écoute de mon monde intérieur », ou « développer mon intelligence émotionnelle »
il est si heureux de se reconnaître que simple homme ou femme avec nos fragilités qui sont sources de nouvelles richesses en nous qui souhaitent se déployer. Merci Sylvie pour ton humilité.
Bonjour,
Et merci Sylvie pour ton authenticité à nous partager cet extrait de vie en toute humilité et avec tant de simplicité. Ton témoignage m’invite à m’arrêter pour accueillir mes sentiments désagréables plutôt que de laisser ma sensibilité les considérer comme des gêneurs.
Merci encore et bonne introspection à chacun. Bien cordialement,
François
Bonsoir Sylvie,
Merci pour ce merveilleux partage sur l’analyse de la sensation en particulier quand elle se colle à nous, et nous nous la fuyons. En lisant ton texte, cela m’incite d’aller prendre mon journal et laisser parler cette sensation en moi et me délivrer ce qu’elle a. Elle me colle depuis ce matin. Aussi ce que j’ai retenue de ton superbe partage : « être de joyeux apprentis en relations humaines ! » Enfin merci pour ton authenticité et ton humilité.
Merci Sylvie pour ce terme « d’apprentis en relations humaines », une invitation à me donner le droit de ne pas savoir faire !!
J’aime beaucoup cette proposition d’oser aller à la rencontre même de ce qui est désagréable pour mieux le déchiffrer et par là le comprendre !! Rien que cela change mon monde intérieur !
Merci pour ce beau et tellement vrai témoignage !
Mathieu
Merci pour ce témoignage qui me touche pour son authenticité, son humilité, et qui me rejoint tellement ! oui, nous sommes tous des apprentis, et les formateurs PRH, visiblement. ! Nous sommes tous en chemin, il n’y a pas de « destination », mais un objectif, pourtant : nous accepter avec nos difficultés, nos tâtonnements, et c’est de cette acceptation que naît une ouverture, une porte que l’on ne voyait pas. Merci à la vie qui nous aide dans cette voie !
Merci Sylvie pour ton témoignage plein de vie. Car c’est bien de vie que tu nous parles. La tristesse est là quand notre vie rencontre des obstacles. Elle me parle de vivre, vivre plus, accepter, laisser parler sa souffrance, chemin vers plus de vie.
Nadine C.
Ah ! Ces états intérieurs poisseux qui nous collent à la peau. On n’est pas vraiment bien, on n’est pas vraiment mal, on se traine… Comment ne pas s’y retrouver chacun avec nos tristesses spécifiques.
Tu me montres, Sylvie, que cet état-là, on ne s’en débarrasse pas d’un revers de main, comme on chasse un insecte désagréable. Il faut s’ arrêter délibérément, laisser l’intérieur se dire, et tu me rappelles que l’outil PRH de l’analyse est un petit trésor offert et dont on peut abuser sans danger !…
Me revenait cette phrase d’André Rochais (fondateur de PRH) : « Si tu veux sortir de ton problème… entre dedans !… »
Merci pour ce beau témoignage riche de l’ordinaire des jours.