Oui, il faut du courage pour oser accueillir ses élans de vie et les mettre en œuvre ; il faut du courage pour démonter son image négative et se voir tel que l’on est vraiment. Il faut du courage et un goût de la vérité pour accueillir des aspects de soi insoupçonnés jusque-là. Il faut du courage pour engager une rééducation d’aspects de soi qui n’ont pas pu se déployer librement.
Il faut du courage, parfois, pour être docile à une invitation intérieure dérangeante qui vient bousculer les projets de son moi-je ou ses ambitions ou peut-être les autres.
Il faut du courage et de l’humilité pour recevoir les interpellations qui nous sont faites par certaines personnes, y consentir, et accepter de regarder ses réactions sensibles excessives, chercher ce qui serait juste et bon à vivre pour soi et pour l’autre.
Du courage et de l’audace aussi parfois pour oser une parole dans un groupe qui peut être radicalement différente de la tendance dominante des personnes qui le composent ou pour sortir d’un silence passif dans lequel je n’existe pas.
Du courage pour oser s’avouer que je me dérobe, à certains moments, aux appels, même ténus, de ma conscience profonde qui, elle, m’orienterait peut-être différemment.
Il est des appels intérieurs qui, vus de l’extérieur, peuvent être ressentis comme des infidélités : par exemple, une prise de recul nécessaire dans une situation, un besoin de solitude pour se retrouver, un besoin de silence pour écouter la vie en soi, une invitation à risquer une nouveauté quelle qu’elle soit, un pas de liberté à poser dans une relation. Celui ou celle qui a été appelé.e à se mettre en mouvement, s’il le retient ou est retenu, risque fort de s’éloigner de la part vibrante qui l’anime, le met en joie et pour laquelle il ou elle est aimé.e.
C’est vrai, il en faut encore et encore, du courage, mais il ne s’acquiert pas à la force des poignets, ni par volontarisme en luttant contre ses travers ou ses défauts.
J’ai l’expérience de le recevoir lorsque je me branche sur le mouvement et la force de la Vie qui est là, sans cesse, au cœur de moi. Je le reçois de la détermination à progresser dont la Vie m’a dotée qu’il me faut accueillir, de la force et de la puissance de la Vie qui m’est donnée pas à pas. Jamais elle ne me fait défaut cette Source de ma, de la Vie, même si je suis parfois dans l’impossibilité de la ressentir. Elle est là, elle demeure, offerte à chaque instant, pour chaque pas à poser pour devenir de plus en plus celle, celui que je suis profondément, toujours invité.e à continuer à advenir !
Recevez, chers amis lecteurs de ce Blog, ce tableau peint par Maggy Masselter, peintre et formatrice PRH en son temps. Elle a mis en couleur et donné une forme à cet élan de notre détermination à progresser. Qu’elle en soit remerciée !
Françoise PARMENTIER, Formatrice agréée PRH
MERCI pour cette expression et ce rappel de ce rappel de Maggy qui m’a si souvent inspiré.
Dans une analyse récente j’analysais que pour moi dans cette notion de courage, que des amis me renvoyaient face à la manière dont il me voyait agir, il y avait une notion de volontarisme du moi je. Pour moi, il s’agit plus de consentir à cette détermination à progresser et de la laisser nous habiter dans toute sa consistance, ce qui nous rend si tenaces et audacieux.
Marie Françoise
Merci beaucoup Françoise pour cet appel vibrant à devenir soi !
Oui c’est un courage que je reçois et qui grandit au fur et à mesure que j’adviens.
Je suis émue par le dialogue qui s’instaure entre la vie que je reçois et mon consentement, ma collaboration pour que ma vie advienne.
Merci Françoise. Très touchée par ces mots qui arrivent au bon moment. C’est exactement ce que je ressens et découvre : je suis courageuse !!!
Et ce courage est comme une flamme, il est à surveiller, à entretenir, à chérir pour qu’il ne s’efface pas trop souvent.
j’ai lu votre texte et je l’ai trouvé parfaitement concordant avec cette idée de courage. Difficile à tenir, mais certainement la clé pour devenir soi. Probablement pas en un jour, mais dans la durée. Merci beaucoup
“Va vers toi même ma bien aimée” est-il écrit dans le Cantique des Cantiques”… le courage de Devenir… ce qui est là déposé en nous, donné depuis toujours!
Courage et cœur n’ont-ils pas la même racine? Demeurer suffisamment dans et avec notre cœur pour traverser les obstacles, les freins, peurs parasites, tous nos désamours intimes pour laisser jaillir ce qui appelle et chante et danse, et murmure, au pas á pas laisser apparaître cet “ original” en nous, pauvre et riche à la fois, oser le libérer de ses enfer/mements, oser l’aimer et l’offrir.