Chers amis,
nous sommes dans notre dernière journée des ateliers proposés à la fin de la Rencontre Internationale à Bordeaux et j’aimerais vous présenter quelques unes des personnes qui m’ont marquée.
Imaginez-vous entrer par le haut dans un grand amphithéâtre, prenez au passage sur la table un petit boitier noir avec ses écouteurs, puis descendez doucement les marches : voici Ron, un très grand monsieur noir à barbe blanche dont la voix est si profonde que lorsqu’il parle, je me sens littéralement vibrer ! Il vit à Détroit, cette ville sinistrée aux US dont Mélanie Laurent et Cyril Dion dans le documentaire Demain, ont montré les jardins créés par les habitants pour avoir de quoi manger. Voilà Martha, une petite dame noire au front tatoué : ses yeux sont malicieux et plein d’espièglerie ! Elle et sa collègue Grace viennent de Papouasie Nouvelle Guinée.
Deux messieurs de petite taille, dignes et discrets arrivent d’Indonésie : Stephanus et Hendrikus; quelle surprise lors de la soirée festive de clôture de l’AG lorsque Hendrikus prend le micro et nous enchante de sa voix de crooner ! Puis Eibhlin, (se prononce Evelyne) irlandaise qui m’explique qu’elle doit travailler à temps complet comme infirmière afin de pouvoir vivre financièrement; alors elle reçoit les personnes en entretien ou pour des groupes pendant ses soirées, et anime les stages de manière fractionnée durant les WE !
J’ai été très touchée par Jacynthe et Hélène, formatrices en République Démocratique du Congo : ces deux femmes aux boubous et coiffes colorées racontent l’extrême misère qui règne dans leur pays mais aussi l’immense vitalité des habitants qui résistent depuis des années à la peur permanente générée par les conflits armés… Mon regard se pose sur Ievgenii (=Eugène) : ukrainien blond aux yeux bleus très clairs; lui est aussi professeur de yoga et de taïchi afin de pouvoir vivre décemment. Il nous a proposé tous les matins, pour ceux qui le voulaient, de le rejoindre dehors de 7h30 à 8h, au soleil levant, pour nous enseigner le mouvement qui part du bassin, de notre « being » (= être) !
Voici Maurice, formateur du Bénin. Son épouse formatrice elle aussi, Georgette, n’a pas obtenu son visa et n’a donc pas pu venir… Ils travaillent tous les deux avec de jeunes délinquants et aussi avec des femmes victimes de violences sexuelles. Béatrice du Bénin est là aussi. Et puis Nynon et Micheline, haïtiennes : belles femmes pleines de vitalité et semeuses d’espérance !
Robina en Angleterre, Zofia en Australie : quelle vocation chevillée au coeur pour ces deux femmes rassembleuses de collaborateurs pour les aider.
Trois formatrices d’Afrique du sud : Aine, Lysbeth et Verena, deux de Tanzanie : Rita et Archangela, deux du Zimbabwe : Dawn et Bernadette, deux d’Algérie : Ouahiba et Nassima, le continent africain est bel et bien présent parmi nous !
Avec la plupart de ces personnes j’ai communiqué en anglais, plus ou moins facilement car les accents sont très différents ! Par contre, je me suis sentie vraiment impuissante avec les hispanophones car je ne connais pas du tout cette langue; cependant, par gestes et mimiques, quelques mots d’anglais balbutiés de part et d’autre, j’ai parlé avec Véronica et Marisa du Chili qui ont tenté de m’expliquer le grand fossé qui existe entre les très pauvres et les très riches de leur pays, avec Ana Maria du Mexique, Mario d’Espagne…
Et puis Jos, Hilario, Rosa, Maria, Franco, Alicia, Véronique, Donatienne, Lieve, Nati….
Bien sûr, il y avait encore de très nombreuses et très belles personnes mais je voudrais pour terminer nommer nos « invisibles » : tout en haut de l’amphithéâtre, dans deux cabines vitrées séparées, ont œuvré tout au long de ces journées nos traducteurs : Claude Anne et Romand, formateurs québecois, qui nous ont offert les traductions anglais/français pour la première, espagnol/français pour le second. Encore un très grand merci à eux !
J’espère par ces quelques lignes vous avoir donné un aperçu plus concret de l’ambiance qui a régné ici ces jours : le même Elan dans toutes ces personnes si différentes, pour déployer PRH et favoriser ainsi l’émergence d’une société plus juste ! Nous avons senti notre unité profonde, riche de nos diversités. Quand ces mots s’incarnent en réelles sensations, l’espérance est grande pour le monde !
Anne Flatin, formatrice agréée PRH
PS : si vous le souhaitez, il y a de nombreuses photos sur notre page facebook PRH France.
Merci de nous transmettre cette vitalité et cette espérance, chacun dans son pays à grand besoin de sentir cette communion des coeurs qui espère un avenir meilleur pour l’humanité, merci tous vôtre engagement.
Merci Nedjma ! c’est exactement ce que j’ai ressenti : la communion des cœurs, malgré les barrières de langue ! Quelle promesse pour maintenant et pour l’avenir
Merci de nous avoir laissé partager et vivre votre congrès. Quelle belle communauté humaine vous avez dû former! De quoi réveiller l’espérance dont je manque souvent face au mal et à la violence qui imprègnent nos sociétés. La qualité de vos relations a dû vous remplir de joie et de vitalité.
Oui c’est vrai : une joie profonde et un élan renouvelé pour travailler à améliorer nos relations !
merci Anne pour cet aperçu très riche, on s’y croirait. A bientôt
Merci Hélène ! C’était mon but de donner à sentir cette ambiance de diversité et la richesse des rencontres !
Grand merci pour toutes les parutions partagés durant ce congrès de Bordeaux.
Merci à vous tous qui nous communiquez vos réactions : nous vous avions dans le cœur tout au long de ces jours !
Ce fut un grand plaisir et pour ainsi dire un privilège de pouvoir transmettre aux francophones du congrès ce que les hispanophones avaient à dire (en commençant bien sûr par la nouvelle présidente, Rosa Jiménez). Il semble que mon accent québécois n’ait pas été un obstacle à la bonne compréhension des francophones de France, de Belgique et d’Afrique. Mais Anne je dois te rappeler que mon prénom est Normand (avec un N au début) et non Romand. Au plaisir de se revoir…. Normand Beaudoin
Je suis confuse de mon erreur sur ton prénom Normand…. mais cela me permet de te saluer à nouveau avec encore un grand merci : ton accent a enchanté mes oreilles !