Je lisais récemment qu’un hôpital vient de créer à l’intention des membres de son personnel soignant une « chambre pédagogique ». Elle est destinée à réveiller l’attention aux erreurs possibles provoquées par le surmenage, la routine. Envers chaque patient, tout acte est important.
Mais la fatigue ou d’autres facteurs peuvent nuire. Un soignant a vécu l’exercice. Il a reconnu neuf des quinze erreurs décelées dans ce « lieu de formation ». A l’hôpital, l’enjeu est vital, par définition.
Mais dans notre vie, dite « ordinaire », quels sont les enjeux de nos manques d’attention, de vigilance ? L’erreur, l’oubli, l’inattention sont humains, bien sûr. Mais cette anecdote m’amène à cette réflexion : sommes-nous devenus indifférents, routiniers les uns envers les autres ?
Alors que je voyais hier tant de personnes se précipiter dans les grandes surfaces à l’occasion de l’ouverture dominicale exceptionnelle des magasins et en ce temps d’approche des fêtes de fin d’année, je me sentais invitée à un exercice de vigilance envers « l’essentiel ». Quel est-il pour moi ?
Puissent ces fêtes de fin d’année être un temps d’attention, de délicatesse les uns envers les autres.
Passons les uns à côté des autres en développant cette vigilance, en écoutant les attentes profondes qui sont en nous et en autrui. Que ce chemin vers ces fêtes de fin d’année vienne réveiller en nous ce désir d’humanité, de solidarité et de fraternité !
Belles fêtes à chacune et à chacun !
Marie–Odile CROZAT, formatrice agréée PRH
Le Blog de PRH France 
Oui, l’attention à « ce qui est » voire à ‘Ce qui est ».
Ces temps de fin d’année, de nos jours tant exploités pour inciter à la consommation, ne sont-ils pas, justement un temps d’invitation à l’intériorité ?
La naturelle qui hiberne n’est-elle pas là pour nous le rappeler ?
Lever le pied, ralentir le rythme pour nous ouvrir à la conscience de tout ce qui vit au dedans sans se laisser hypnotiser par ce que la société nous propose, pour faire des choix conscients en faveur du vivant, voire du Vivant dont on va célébrer la naissance …
Merci pour cette invitation…
C’est vrai! Je SUIS vigilant à tous ces détails pratiques, logistiques, de prévention et du quotidien… Mais est-ce que je me SENS vigilant à l’essentiel de ce qu »il y a chez l’autre, de ce qu’il y a pour moi à vivre dans l’instant? Juste une posture différente en moi, me centrer… et les mêmes actes, les mêmes heures vécues prennent un sens différent et un effet différent en moi.
Belles fêtes à chacun, belle fête en vous!
En lisant votre article, il me vient cette citation de MÈRE TERESA:
« Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux »
…un bel appel à la vigilance…en ce temps de fête plus ou moins facile à vivre…
Joyeux NOËL à tous!
Françoise
Les occidentaux contemporains appellent cela la » pleine conscience « , ils s’inspirent du Bouddha qui parlait il me semble – je ne lis pas le pali – d’attitude juste. Cela fait moins » cosmique » mais c’est déjà un sacré défi !
les » patients » de moins en moins patients passifs, même parfois considérés comme un gisement, un peu plus clients… mon propre père en sanatorium à Vallauris pendant 4 ans et demi n’avait pas de nom, les soignants l’appelaient Monsieur 7 !
Merci de ton rappel à la vigilance, « en écoutant les attentes profondes qui sont en nous et en autrui ». Pour moi aujourd’hui ce sera prendre le temps de m’arrêter intérieurement et de poser un regard sur les personnes qui croisent mon chemin. Bonnes fêtes de Noel.