J’entends dans une conversation une réflexion qui m’interpelle : « Je ne comprends pas les personnes qui disent ne pas avoir le temps ! La durée des journées est bien de 24 heures pour chacun. Tout est une question de choix et de discernement. »
Cette réflexion vient interroger mon rapport au temps. Suis-je riche de 24 heures ou est-ce que je cours après ce qu’il y a à faire ?
Cette remarque touche aussi le sens de ce que je fais. Il y eut un moment où je pouvais plaindre les personnes qui disaient ne pas avoir de temps et vivre une vraie compassion pour elles. Il y eut un moment où j’ai pu me complaire derrière ce « je n’ai pas le temps » pour ne pas me sentir concernée par certaines propositions ou pour ne pas m’engager dans une mise en ordre de ce qui traîne et ne se règle pas dans mon quotidien. Je me suis réfugiée parfois dans une logique de « je n’ai pas le temps » que je justifiais et d’autres fois dans une hyperactivité pour faire tenir en 24h le maximum ! Ça m’évitait de m’impliquer et de poser des choix pour tenir compte de ce temps de 24 heures par jour.
Cette réflexion est pleine de bon sens. C’est une parole de sagesse. Elle est une invitation au discernement pour choisir. Elle est aussi pleine de justesse : il y a très peu de choses devant lesquelles les êtres humains sont égaux, Mais pour ce qui est de la durée des jours, nous sommes bien à égalité.
Bénédicte Oriou, formatrice agréée PRH
Le Blog de PRH France 
Merci Bénédicte pour ton article qui me rejoint et m’invite à la responsabilité; j’aime bien aussi cette observation : nous sommes tous égaux face aux 24h d’une journée.
Oui, merci pour cet appel à la responsabilité qui m’aide à mieux m’interroger sur ce « je n’ai pas le temps » que je dis parfois un peu trop vite… et m’invite à prendre le temps de voir s’il n’y a pas une autre raison : pas envie? je m’engage sur trop de choses??? où sont vraiment mes priorités?
Merci, Bénédicte. En lisant ton article, je me suis dit que discerner et choisir le temps juste de chaque chose en chaque journée c’est vraiment aidant pour exister souplement et avec justesse.
Cela permet aussi d’être disponible à chaud et de prendre les quelques secondes nécessaires pour accueillir l’inattendu qui se présente à nous et pour en prendre soin plutôt que de contenter de l’écarter sous prétexte que »je n’ai pas le temps », ou que »je verrai plus tard ».
Merci beaucoup pour cette mise en lumière simple et stimulante !