« Une expérience de jeûne accompagné a simplifié ma vie »

Valentine, utilisatrice de la formation PRH, a vécu en février dernier une semaine de jeûne accompagné. Elle nous raconte son expérience.

Quel était l’objectif de ce temps de jeûne ?

J’ai plusieurs amies qui font régulièrement des jeûnes et les entendre m’a donné envie de tenter cette expérience. Je n’osais pas passer le pas mais j’en ai eu finalement l’occasion dans le cadre d’un séjour à dimension spirituelle qui incluait le jeûne.

Ce qui m’a tentée, c’était de vivre une forme de simplification, de dépouillement. J’avais aussi envie de retrouver le vrai sens de se nourrir. Je souhaitais enfin perdre quelques kilos superflus, même si ce n’était pas ma motivation première.

Avais-tu des appréhensions ?

Oui, j’en avais beaucoup ! J’avais peur de m’évanouir, d’avoir faim, d’avoir mal à la tête, de tomber dans une grande faiblesse qui me ferait perdre mes moyens. J’avais peur de ne pas tenir, de ne pas parvenir à aller au bout du jeûne. J’avais aussi peur d’avoir froid ! De par mes discussions avec mes amies, je savais que ces risques existaient, et j’imaginais que j’allais souffrir de tous en même temps.

As-tu suivi une préparation spécifique avant le jeûne ?

Nous avons suivi un programme inspiré d’une méthode mise au point par un médecin. Nous avons reçu quelques explications sur cette méthode et un planning alimentaire pour les dix jours précédant le séjour. Pendant cette préparation, il faut supprimer les protéines animales de son alimentation. Le jour précédent le jeûne, on ne mange que du riz. On nous a conseillé d’apporter des bouillottes, des vêtements chauds car certaines personnes peuvent ressentir le froid pendant un jeûne.

Comment cela s’est-il déroulé concrètement ?

Le jeûne a duré huit jours : six jours de jeûne puis deux jours de reprise alimentaire progressive. Nous étions un groupe de 20 personnes.

Le premier soir, nous avons eu un temps de présentation autour d’une tisane avec un médecin qui nous a expliqué le processus du jeûne. En deux ou trois jours, le corps pour trouver son énergie, ne puise plus dans l’alimentation mais dans les réserves de graisse. Nous avons purgé nos intestins, ce qui est la condition nécessaire pour un jeûne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, quand les intestins sont vides, on ne ressent plus la faim.

Les deux derniers jours, nous avons réintroduit l’alimentation.

La journée était rythmée par de la marche, de la relaxation, des étirements, des temps de méditation et des temps d’échanges en groupe pour partager notre vécu.

 

Comment l’as-tu vécu ? Est-ce que cela a été facile ou difficile ?

J’ai été étonnée que cela se passe si bien. Pour moi, cela a été facile, hormis une migraine les deux premiers jours, le temps que mon corps s’habitue à ce changement. Je n’ai pas eu faim, j’avais de l’énergie, je me sentais légère. Avoir les intestins vides apporte des sensations étonnantes de confort et de légèreté. Mes sens étaient comme aiguisés : dans la forêt, je sentais l’odeur du pollen des fleurs. Je pouvais nommer tous les légumes du bouillon du déjeuner. La cuillerée de miel au goûter avait un goût incomparable ! Je me sentais aussi beaucoup moins agacée par les petits désagréments du quotidien. Cela est lié, nous a expliqué le médecin, au fait de ne plus mâcher. Mâcher, c’est « mordre », un mouvement agressif. Je ne ressentais plus d’agacement envers les autres. Je ressentais aussi de l’énergie physique. Au départ, je n’osais pas marcher trop loin de peur de ne pas avoir la force de revenir. Mais non : mon corps avait toute l’énergie dont j’avais besoin et mon esprit était plus clair.

Autour de moi, certaines personnes ont eu des vertiges, des insomnies et des douleurs. Mais tous ont continué jusqu’au bout

As-tu vécu de l’inattendu ?

Tout a été inattendu pour moi qui partais avec tellement de peurs ! Ma plus grande découverte, c’est de sentir mon corps capable, de pouvoir lui faire confiance.

La reprise alimentaire aussi a été très surprenante : le médecin qui nous accompagnait nous avait proposé d’être attentifs à la sensation de satiété que je n’écoute pas beaucoup dans la vie quotidienne. La satiété, ce n’est pas quand mon estomac est plein, mais quand mon corps a reçu suffisamment de nourriture. C’est une sensation très fine que je n’avais pas l’habitude d’écouter. Pour notre premier repas de reprise, nous avions une pomme, et je n’en ai mangé qu’un quart. Je n’ai pas eu besoin de plus.

Quels bénéfices en retires-tu ?

Déjà, je m’alimente différemment depuis cette expérience. J’ai arrêté le café, le chocolat, la viande, tout simplement parce que je n’en ai plus envie. Je mange en plus petites quantités car je suis plus attentive à cette fameuse sensation de satiété. Je sens mon corps nourri mais plus gavé. Je me fais plus attentive à mon alimentation et je prépare davantage mes repas, je cuisine plus de légumes, et je le fais avec plaisir.

Ce jeûne m’a aidée à m’alléger au niveau de la nourriture, mais aussi plus largement. Il m’invite à retrouver le goût des choses simples, à prêter une attention plus fine aux petits bonheurs tout simples du quotidien.

J’aspire désormais à une vie allégée : ne pas trop remplir… mon estomac, mais aussi mon agenda, mes armoires…

Est-ce que cette expérience a un lien avec ta formation PRH ?

Oui : j’ai vécu une restauration, une réconciliation avec mon corps que j’ai perçu comme un allié pour ma vie. C’est d’ailleurs par une analyse de sensation écrite pendant le séjour que j’ai fait cette découverte.

Le jeûne m’a également aidée à prendre conscience de la sagesse de mon corps. « Vivre la sagesse de mon corps », c’est bien un rail de croissance à PRH. Jusque-là, je comprenais cela avec ma tête. Pendant ce jeûne, j’en ai fait l’expérience dans mon corps. J’ai ressenti que mon corps contenait une vraie sagesse à laquelle je pouvais me fier.

Interview réalisée par Marie-Pierre Ledru, formatrice PRH.

Si la problématique du corps vous intéresse, PRH propose des stages qui pourront vous aider : Mon corps et ma croissance et Ma relation à mon corps.

8 commentaires sur « « Une expérience de jeûne accompagné a simplifié ma vie » »

  1. Je me sens un peu, toujours interpellée sur l’association qui se fait parfois entre le partage du blog et la « publicité » pour une session qui peut lui être associée
    , et je ne suis pas la seule.
    Ce «  marketing-là » ne vient-il pas déranger l’attente de partages «gratuits », d’un prendre-soin, regards de gratuité?
    Il me semble que chacun est capable d’interroger directement le site pour chercher, et trouver la session qui lui convient.

    1. Bonjour Nicole,
      Et merci de votre commentaire.
      Nous sommes dans une société de consommation, et notre attention est constamment sollicitée par des messages publicitaires, que nous pouvons légitimement ressentir comme des agressions. Peut-être assimilez-vous nos rappels sur les formations PRH existantes à ces incitations publicitaires ?
      Telle n’est pas notre intention, loin de là !
      Pourquoi le faisons-nous, alors ?
      Nous le faisons parce que nous avons la conviction que les stages PRH peuvent aider plus de personnes que ce n’est le cas aujourd’hui. Certaines de nos formations ne sont pas remplies, et c’est à chaque fois un regret de penser aux personnes qui auraient pu en bénéficier.
      Vous qui avez fait plusieurs stages PRH, vous savez combien ils permettent un travail en profondeur. Combien l’expérience d’un cheminement sur plusieurs jours, et les échanges avec les autres participants et le formateur ou la formatrice constituent une expérience transformative, bien plus que la lecture d’un article sur le blog ne le permet ! Aussi, nous encourageons les personnes rejointes par telle thématique à poursuivre le travail sur elles, si elles le souhaitent, par le moyen d’un stage.
      Vous avez sans doute, comme moi, bénéficié des recommandations d’autres personnes, qui vous ont dit, à un moment donné : « tu devrais faire telle formation… », et cette suggestion vous a été bénéfique. Les suggestions qui accompagnent les articles du blog ont ce même objectif : être un encouragement, aider les personnes à envisager un stage auquel elles n’auraient pas pensé…
      Je ne sais pas si vous connaissez les deux stages « relation à mon corps » et « mon corps et ma croissance », dont il est question à la fin de l’article ? Ils sont d’une très grande richesse pour les personnes qui sont motivées par cette thématique si importante du rapport à son corps. Ce serait dommage de ne pas les faire connaître, et d’ainsi offrir la chance aux personnes intéressées de les vivre !
      Ces derniers temps, plusieurs personnes m’ont fait un reproche inverse de celui que vous exprimez. Elles ont connu PRH tardivement, elles regrettent que nous soyons trop discrets et que nous ne nous fassions pas assez connaître… Je suis assez enclin à les rejoindre. Nous avons, avec ces stages, des trésors dont beaucoup de personnes pourraient bénéficier avec profit. Et je ne suis pas sûr que nous les fassions assez connaître !
      Dans le vaste monde du web, avoir un site et attendre que les personnes le consultent d’elles-mêmes ne suffit malheureusement pas. Il y a lieu aussi d’encourager et d’orienter les personnes intéressées, d’autant plus que notre offre est vaste, et notre site un peu complexe, du coup !
      Voilà le sens de ces lignes qui rappellent l’existence de stages à la fin de certains articles du blog. J’espère que cela vous aidera à comprendre le sens profond qui nous anime en écrivant ces recommandations.
      Bien cordialement
      Régis Halgand

      1. Merci cher Regis, je partage amplement et àl’évidence vos convictions, malgré certains de mes aidés qui m’ont fait ces remarques interpellantes.

  2. Oh oui, je confirme, si besoin était, ces sensations ressenties durant cette huitaine de jeûne pour l’avoir déjà vécu. Cela fait un certain temps que je pense à revivre un tel temps. J’y pense… mais y penser n’est pas suffisant! cela reste au niveau des intentions sans suite. Ce retour d’expérience me donne le goût d’y regarder de plus prêt. Les premières fois, je l’ai vécu seule. Là, je sens bien que, pour me mettre en route, j’ai besoin de le faire avec d’autres.
    Merci pour cette motivation qui m’est redonnée!

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