S’il est une chose que nous découvrons, en avançant dans notre vie, c’est que les choses ne se font (malheureusement) pas toutes seules. Réussir un projet, atteindre un objectif, cela demande un engagement, un investissement et osons un mot : un effort. Il en est de même pour notre croissance. Nous avons besoin de nous retrousser les manches pour gagner en liberté, assainir nos relations, poser des actes constructeurs de notre personne.
Mais cet engagement, cet investissement nécessaire peut être vécu de manière plus ou moins ajustée. Pour schématiser, nous pouvons nous tirer dessus ou nous prendre par la main. Et les résultats obtenus seront bien différents dans les deux cas.
Me tirer dessus : chacun visualise. Je fais les choses par devoir, à partir de mon moi-je. Il a bien intégré le principe que pour être en bonne santé, il fallait faire du sport. J’ai donc décidé, en l’écoutant, que je devais faire du jogging. Et me voilà en train de courir, alors que je déteste cela. C’est une torture, je souffre et en plus je m’ennuie, mais mon moi-Je est satisfait. De retour chez moi, je suis épuisée et même pas heureuse d’avoir trouvé le courage de courir. Je me suis tiré dessus et je ressens plutôt une amertume et une tristesse caractéristiques des moments où je ne me suis pas respectée.
Me prendre par la main – une expression d’une de mes clientes que j’ai trouvée très parlante-, c’est tout le contraire ! L’objectif initial est le même : il s’agit de me mobiliser pour faire quelque chose qui n’est pas spontané. Mais c’est avec douceur et respect que je me mobilise. C’est au niveau de mon être que j’entends l’appel, l’élan qui va me mettre en mouvement. Et c’est avec ma conscience profonde que je choisis la manière juste, réaliste et respectueuse d’incarner cet élan. Il y a longtemps que j’ai arrêté le jogging ! Maintenant je vais à la piscine et je marche. Et cela, je le fais avec plaisir. Quand je ne ressens pas l’énergie pour y aller, je me redis que c’est bon pour moi, que je serai contente en sortant : j’essaie de renouer avec ma motivation. Généralement ça marche. Mais parfois, c’est trop lourd. Dans ces cas-là, je lâche l’injonction et j’écoute mon besoin du moment : du repos, de la détente ou autre chose encore. J’ai confiance que je saurai bien, quand ce sera le moment, me prendre par la main.
Et vous, comment ressentez-vous ces deux manières de vous vivre ? Quels sont les signes qui vous montrent que vous êtes dans l’une ou l’autre ? Avez-vous noté les conséquences de chaque attitude envers vous-même ?
Marie-Pierre Ledru, formatrice agréée PRH
Pour faire le clair avec le fonctionnement de vos différentes instances, vous pouvez suivre le stage Vivre avec plus d’harmonie en moi. La session M’entraîner à prendre des décisions constructives vous apprendra à décider en fidélité à votre conscience profonde.



merci Marie-Pierre pour ce beau texte. Il me fait penser à ces décisions où j’ai su me respecter et accueillir mes richesses et mes limites. Quand je me prends là où j’en suis, comme je suis et c’est si fondamental.
merci pour votre commentaire. tant mieux si vous avez l’expérience de décisions qui vous ont permis de vous respecter. A poursuivre !
merci… j’ai appris à nager mais j’ai encore besoin d’une perche … ou alors, je crois avoir encore besoin d’une perche…. Mais quelle instance en moi? Quelle est la nature de cette perche? Je vais essayer de me répondre…
Oui Susanne, c’est important que vous trouviez vos réponses. Par l’écoute de vos sensations, cela devrait pouvoir se faire.