Et si nous prenions la nature pour guide?

 
C’est l’hiver…, temps de dormance, de repos des végétaux, de préparation tout doucement pour être prêt quand ce sera le moment d’éclore. La plupart des arbres sont dénudés, en apparence ils pourraient sembler morts, or il y a tout un travail intérieur à l’œuvre.

Observer et même se relier aux différents cycles du vivant, nous qui sommes des vivants dans le monde du vivant, est enseignant. Il y a le cycle des saisons, mais tant d’autres aussi ! Le cycle de chaque journée, avec une phase de lumière et une phase de nuit. Le cycle de la respiration, avec une phase d’expansion et une phase de repli et, entre l’inspire et l’expire, un temps de suspension, d’arrêt avant de repartir… Finalement, tout nous dit « équilibre », « place à différentes manières d’être ». Tout nous dit « donner et recevoir », « sortir de soi et revenir à soi », « mouvement et repos », « action et récupération »…

Observer cela peut nous amener à nous questionner : prenons-nous suffisamment de temps d’arrêt pour récupérer de ce que nous donnons ? Est-ce que nous prenons le temps d’équilibrer dans nos vies ces espaces différents, ces temps où nous allons vers mais aussi ces temps de repos, pour tout remettre en ordre à l’intérieur de soi avant de repartir ? Chaque fois que nous nous accordons des temps de silence et de repos et que nous choisissons de leur donner toute leur place, nous pouvons en sentir les bénéfices pour notre vie.

Il y a des temps d’arrêt qui nous font accéder à un doux repos : repos du corps, satisfaction d’avoir un temps pour qu’il soit honoré de tout ce qu’il donne à chaque instant, de tous les mouvements qu’il permet, de toute l’énergie qu’il déploie pour que nous puissions mener nos différentes activités. Il est possible de se connecter à soi, à la vie de son corps et lui donner en conscience le repos dont il a besoin pour être bien, se relâcher, se détendre.

Il y a des temps d’arrêt et de silence qui font accéder à une douce satisfaction de ce que nous venons d’accomplir. Prendre le temps de goûter à tout ce que nous avons donné, du mieux que nous avons pu, à ce qui a pu se vivre du meilleur de nous. Sans se juger ou élaborer de ce qui aurait pu être encore mieux : non, juste accueillir simplement ce qui déjà a pu être. Ces moments sont vitalisants : prendre le temps de savourer la vie profonde qui nous habite nous recharge en énergie.

Il y a des temps d’arrêt qui permettent de faire le clair en soi pour mieux se comprendre, mieux entendre ce qui nous a satisfait et ce qui ne nous va pas. Ce sont des temps où on peut écrire pour mieux se comprendre, écouter ce que nous vivons en toute vérité, pour accueillir ce qui est en soi et y voir plus clair. Sans ces temps de silence et de retour à soi, nous ne voyons pas clair sur ce qui nous habite et nous ne pouvons pas avancer en cohérence avec ce qui est vraiment important pour nous.

Il y a des temps d’arrêt pour prendre le temps de recevoir la vie autour de soi, prendre le temps de s’émerveiller de ce qui nous entoure, se sentir être vivant.e parmi les vivants et goûter simplement le fait d’être en vie. Cela nous remet dans notre juste place d’être humain !

Enfin, il y a des temps d’arrêt qui permettent d’entendre la vie profonde qui nous habite, d’entendre l’intelligence de la vie qui parle, de sentir des directions à prendre ou de se sentir relié.e à un plus grand que soi en soi

Quand nous nous mettons face à tout cela, nous voyons bien que ces temps de repos, de silence et d’arrêt sont vitaux. Alors ne les négligeons pas ! Et apprenons à nous les accorder si ce n’est pas naturel pour nous.  

Karine Gantois, formatrice agréée PRH

Un commentaire sur « Et si nous prenions la nature pour guide? »

Laisser un commentaire