Cette semaine, un poème

Se rendre attentif.ve au moment présent, se laisser toucher par ce qui nous entoure et le mettre en mots, c’est ce qu’a fait Béatrice; elle nous offre son poème aujourd’hui. A notre tour de nous laisser rejoindre par ses mots, et peut-être partager ce qu’ils éveillent en nous?

Marcher sous la pluie

Mon imper sur le dos, mon parapluie comme une arche

 J’ai décidé de m’accorder ma demi-heure de marche

Je rentre un peu mouillée et heureuse de ma sortie

Je me sens en lien avec tous ceux, qui, sous la pluie

N’ont pas d’abri

En lien avec tous ceux qui, quotidiennement,

N’ont pas d’eau et se dessèchent littéralement

Les êtres vivants, la terre,

 La forêt, la rivière

Qui ont soif d’eau, de fraîcheur, de source vive

Qui ont soif de boire et d’être remis en vie

Et je me sens si petite, si limitée et si joyeuse aussi

D’être ainsi libre de marcher dans la pluie

D’être libre de marcher habillée comme je veux

D’être libre et d’être en lien

Sous la pluie.

Béatrice Sablonnière, formatrice agréée PRH

5 commentaires sur « Cette semaine, un poème »

  1. Merci. Je pence à Valence, mais pas seulement … L’homme et le respect de son territoire, de la planète offerte comme un don. Sa responsabilité et le rôle de son humanité. Tout ça pour apprendre quoi, vraiment? « Il ne faut jamais regarder le recto sans le verso, ni le verso sans le recto (A. Rochais). Mon émotion est éprouvée mais néanmoins, la confiance en moi, en l’ Humain, suscitée dans une mesure qui nous appartient, face à notre évolution dans cette Création dont le souffle est en nous et encore nous dépasse …

    • Magnifique Béatrice!
    • je me sens touchée par tout ce qui te vient sous ce parapluie, par toutes celles et ceux qui te viennent aussi!
    • Dans ta grande simplicité quelle profondeur!
    • MERCI
    • Anne-Marie
  2. Merci Béatrice.

    A la gare, quelqu’un joue du piano très bien une mélodie rythmée. Autour de lui des voyageurs sont pris dans cet élan et bougent. L’attente pénible devient agréable. Le son bruyant de la gare fait place au son mélodieux. On est bien. Communion éphémère et anonyme entre êtres humains ayant le goût de la musique. Quelle bonne idée ces pianos dans les gares !

  3. Merci Béatrice de laisser libre cours à ta plume, mais à vrai dire, c’est plutôt laisser libre cours à tes sensations sous la pluie. J’aime lire que tu vis de la joie sous la pluie. Parfois, je dois dire que je deviens lasse d’entendre les annonceurs de la météo affirmer: « malheureusement, le temps sera gris, il pleuvra cette semaine, ce sera plutôt difficile… » J’apprécie aussi beaucoup les jours de pluie et le climat particulier d’intériorité qui s’installe (bien sûr, sauf les catastrophes comme en Espagne dernièrement).

    Merci de nous témoigner de ta capacité à communier avec la nature telle qu’elle se donne.

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