Quelques échos de la Rencontre Internationale

Comment trouver les mots pour exprimer notre vécu si intense, si profond, si extra-ordinaire au sens propre du mot : « qui sort de l’ordinaire », des 10 jours passés près de Trévise en Italie, en compagnie de 130 formateurs PRH issus de 26 pays du monde ?

C’est la sensation d’un grand souffle, d’une espérance pour le monde : nos formations rejoignent des personnes aux 4 coins de la planète, aussi différents de culture et de mode de vie que possible ! Depuis les townships de Johannesburg, les habitants de la République Démocratique du Congo, les indonésiens de Jakarta, la Corée du Sud, la Malaisie, la Thaïlande, le Canada, le Mexique, le Brésil, la Colombie, le Paraguay, le Chili, Haïti, l’Egypte, le Maroc, la Belgique, la Suisse, l’Espagne, l’Italie bien sûr qui nous accueillait avec toute une équipe de collaborateurs mobilisée pour faciliter au maximum la Rencontre, et ceux que j’oublie…

Jean-Baptiste, jeune formateur de République Démocratique du Congo me disait : « PRH est une école de paix », car il va diffuser la formation dans l’est de son pays, en proie à une guerre atroce. C’est bien cela : nos échanges et nos partages ont mis en relief l’élan que nous portons pour le monde, pour que les personnes développent entre elles des relations plus respectueuses et fructueuses, appuyées sur leurs richesses profondes et complémentaires.

Divers sujets nous ont mis en recherche pour être en phase avec l’évolution du monde, tout en respectant en même temps la réalité des différents pays. Ont émergé durant les temps de travail en intelligence collective les thèmes suivants, parmi d’autres :

• Se mettre en recherche de moyens pédagogiques plus actifs et plus adaptés aux jeunes d’aujourd’hui, sans perdre le fond de notre formation centrée sur les sensations de notre monde intérieur à déchiffrer
• Chercher comment insérer dans notre système explicatif l’environnement naturel et la nécessité d’en prendre soin, pour mieux respecter tout ce qui vit sur notre planète, à partir de notre sensation d’interdépendance et de reliance au vivant
• A partir des recherches actuelles en neurosciences et appuyés sur l’adéquation que nous constatons avec les découvertes faites par PRH depuis plus de 50 ans, chercher quelle validation scientifique pourrait permettre de mettre PRH plus en lumière au sein de la galaxie des organismes de formation, pour rendre plus visibles nos formations.

Voilà quelques éléments qui vous donnent à sentir la ruche qui a bourdonné durant 10 jours.

Je sens mon cœur élargi au monde : les visages de chacun ont pris place en moi, je garde les sourires, les échanges, les regards, les embrassades comme des cadeaux précieux qui me remplissent de joie et d’espérance ! Je me sens désormais touchée et concernée d’une manière très personnalisée par l’état du monde : par exemple Ana Luiza qui ne peut regagner sa maison au Brésil car les inondations récentes en empêchent l’accès et ont détruit des milliers de vies et d’habitations ; Romanie qui rentre en RDC retrouver les enfants orphelins qu’elle a adoptés. Micheline d’Haïti qui n’avait pas obtenu son visa pour venir en Italie et s’est rendue présente via Zoom. Ces formateurs et formatrices sont comme des frères et sœurs, je me sens reliée de fond à eux ; j’ai expérimenté la richesse de nos regards croisés, de nos intuitions complémentaires, la fécondité d’un « nous-ensemble » plus grand que la somme de chacun, avec une créativité démultipliée !

PRH est bien vivant, en phase avec l’actualité, toujours en recherche pour aider toute personne qui le souhaite à progresser dans son déploiement, fondé sur son expérience passée et tourné vers l’en-avant.

Je vous invite vivement lors de vos formations ou relations d’aide à venir, à interroger les formateurs que vous rencontrerez à propos de cette Rencontre internationale, afin d’en avoir d’autres échos, d’éveiller en vous d‘autres sensations, et vous sentir peut-être vous aussi dans ce grand élan pour un monde meilleur !

Anne Flatin, formatrice agréée PRH